Kniddelkinnek
« Luxembourg: le roi des quenelles »
Jeannot Weis et Malou Müller tiennent, avec une sacrée pêche, cette taverne à vins (« Waïstuff » en luxembourgeois) aux murs empierrés, avec ses tables en bois, ses vitraux en culs de bouteille, sise dans une demeure de 1621, au pied de l’île gastronomique de la ville et au pied du palais grand ducal. Le registre est classique, régional, avec des hommages appuyés à la tradition d’ici. Assiettes luxembourgeoise (charcuterie, salade de viande), gelée de porcelet, bouneschlupp (la soupe de haricots verts) avec ses galettes pommes de terre, tartare de bœuf, frites, salade, moules au riesling, pâtes diverses et bouchée à la reine jouxtent les quenelles à la farine proposés en neuf versions et qui donnent leur nom au lieu.
« Kniddelkinneck », c’est, pour ceux qui l’ignorent, le roi des quenelles. On les propose ici classiquement aux oignons et lardons, avec saucisse au vin et moutarde, aux champignons des bois, aux légumes, aux lardons avec crème épaisses aux herbes, à l’italienne (avec sauce tomate), gratinées, à la française au jambon et au roquefort.
C’est copieusement servi, et les prix sont raisonnables. On boit là dessus un pinot noir vinifié en blanc des côtes de Remich du domaine Gales ou un riesling Ahn Hohfels de chez Schmit-Fohl. Sans omettre de sacrifier aux douceurs à l’ardoise : apfelstrudel crème anglaise ou gaufre comme chez grand-mère.