Chez Jean
« Saverne: la gentillesse des Harter »
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C’était la belle maison de Saverne réputée pour sa plantureuse choucroute et son accueil débonnaire à deux pas de la gare et de la poste, au coeur du centre. C’est toujours une adresse recommandable avec sa winstub dite Rosestiebel (la salle des roses, en l’honneur de la roseraie locale). J’y ai déjeuné l’an passé juste avant les obsèques d’Adrien Zeller et m’y voici à nouveau, sachant que je vais trouver bel accueil, service gentil tout plein, rapide et vif, cuisine du terroir faite avec amour, sans débordement ni faiblesse.
Le saumon fumé à la maison, le foie gras de canard avec sa gelée de porto, la matelote de poissons aux nouilles, avec sandre, saumon, lotte, légère sauce vin blanc crémée et le sandre à l’alsacienne (sauce blanche et crème) sont des mets ciselés, qui jouent le terroir alsacien sans audace excessive, ni forfanterie. Les portions sont généreuses, un plat fait ici tout un repas et les menus permettent, à tous les prix, de faire le tour de la question.
Le plat phare de la maison: une belle tête de veau extra fraîche, servie copieusement avec sa langue, ses câpres, sa sauce vinaigrette,ses tranches d’oeuf dur et d’oignons, ses pommes vapeur. Bref, tout ici coule de source. Y compris le sourire des Harter, les desserts de tradition, bien dans le ton de la maison et de la saison (tarte aux myrtilles du moment, classique soufflé au Grand Marnier) et une carte des vins pile poil où une demie riesling signé Lorentz remplit parfaitement son office. Bref, une demeure sans heurt, à deux pas de la gare TGV, à marquer d’une pierre blanche.