La Meunière
« Lyon: l’art du bouchon selon Gelin »
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La maison, avec ses grandes tables et celles du milieu pour les saladiers lyonnais, a été créée en 1926 par les Delaye. Maurice Desbrosses l’a tenue 25 ans jour pour jour. On y descend toujours deux marches avant d’y accéder. Depuis une décennie, Jean-Louis Gelin, qui tient Mon Brouilly après le Pinte à Gones, en est le flamboyant patron. Ce vrai Gaulois aux faux airs d’Astérix arbore de superbes moustaches aux bouts retournés donne du tonus et garde son âme au lieu.
Ce natif de Montmerle, fils et frère de vigneron à Brouilly, sert chez lui le vin de la famille, en pot comme en flacon. Il accompagne à merveille cervelas, salade de museau, tripes, maquereau au vin blanc, aile de raie au beurre noisette, poulet au vinaigre, queue de bœuf mijotée aux tomates et échalotes, gras double ou boudin aux pommes, parmi quelques unes de ses joyeusetés de tradition.
La salade lyonnaise (croûtons, lardons, œuf poché), la quenelle de brochet sauce aurore et le tablier de sapeur, comme le gratin d’andouillette sont ici des rites avant d’être mets dont se délecter. In fine, crème caramel, riz au lait, tarte aux pralines ou sorbet vigneron font plaisir à tous.
Bonjour,
figurez-vous que j’ai tenu ce bouchon en 74/76, pour ensuite le vendre à Maurice Desbrosses, qui en avait marre de se faire engueuler par Bocuse, où il était maitre d’hotel!
Quand je l’ai acquis, c’était devenu un infâme restaurant pour nourrir les employées de bureau du secteur! Avec mon amie, nous l’avons sufisamment remonté pour figurer au Lyon Gourmand et pour intéresser Maurice Desbrosse.
Cette petite part d’histoire pour compléter votre doc!
amicalement
Alain Vincent