Les Trois Dômes au Sofitel Lyon Bellecour

Christian Lherm © Maurice Rougemont

Du neuf au Sofitel? Alain Desvilles, qui avait fait attribuer une étoile à la belle table chic et design sise au 8e étage de la demeure, a pris sa retraire. C’est Christian Lherm, briscard sérieux et discret, qui vient de prendre en main à sa suite les fourneaux des Trois Dômes joliment nommé au hommage au panorama de la demeure. Le décor, en effet, avec sa vue sur les toits – et les dômes ou les clochers – de la ville et le Rhône vaut toujours le coup d’œil. Mais la cuisine ouvragée de cet ancien de l’Arc en Ciel, la table du Radisson, ex Frantel, qu’on nomme à Lyon « le crayon », vaut assurément le coup de fourchette.

Plats © Maurice Rougemont

Quenelle de brochet aux écrevisses, tourte de homard aux pommes de terre en écaille, aiguillette de saint-pierre avec sa barigoule d’artichaut (mieux que la roulade de sole au basilic avec son improbable espuma safrané sans grand goût ou même que la verrine de tourteau un peu attendue, vue et revue ailleurs dans le genre tendance appuyé) sont ciselés et ouvragés. In fine, on salue sans se forcer le bel exercice de salle au guéridon des crêpes Suzette flambées au Grand Marnier comme l’exquise rhubarbe pochée  avec sa glace au nougat. Le gamay de Cuilleron est une jolie trouvaille (gentiment tarifée 30 €) et les menus rattrapent un peu les tarifs de la carte franchement olé/olé.

Flambage de la crepe Suzette © Maurice Rougemont