Pinte Besson

Ambiance à la Pinte Besson © GP

Le lieu existe depuis 1780. Ce fut un entrepôt de vin. La décoration date de 1900 avec un brin de 1950. Il y a le comptoir pour les parlotes du jour, les tables pour les grignotages de terroir et de saison, les vins choisis de tout le pays vaudois ou valaisan, les idées de cuisine du moment, les sourires des clients habitués, les mines ébaubies des touristes qui découvrent vieilles pierres, terrasses, vitraux. La Pinte Besson? Un lieu. A Lyon, on appellerait ça un bouchon.

Les clients joyeux © GP

C’est encore un chef d’oeuvre en péril, avec sa cuisine nette et ses toilettes proprettes (on est en Suisse!), sises au premier étage, et qu’on atteint pour un escalier pentu et escarpé. La décoration pourrait être classée, comme les inscriptions en façade, et même comme certains clients qui pourraient rivaliser avec ceux du Café Romand. Carlos Beiro, espagnol natif de Galice, veille sur le lieu avec piété, bonne humeur, sérieux et rigueur.

Vitello Tonnato © GP

Rössti gratinés à la vaudoise © GP

Coupe vigneronne © GP

Ce qu’on mange là? Toutes les spécialités au fromage, comme la croûte, la fondue moitié/moitié, la gratinée de rössti à la vaudoise, les filets de perche meunière du jour avec leurs rondelles de citron, le vitello tonnato servis sur ardoise, les raisins macérés à la lie avec une glace vanille qui font une gentille « coupe vigneronne ». On boit là dessus le fendant ou le pinot gris d’Ollon en se disant, simplement, que la vie à Lausanne a du bon.