Le Pont des Vosges
« Strasbourg: retour au Pont des Vosges »
C’est une table de toujours, où l’on joue l’éternel retour. Je vous en parle chaque année, parce qu’ici « rien ne change pour que tout change« , comme dit Lampedusa dans le Guépard. Il s’agit du Pont des Vosges d’Annie Leclerc. Une brasserie 1900 dans un quartier dit impérial ou prussien datant de la même époque. L’Ill coule en contre-bas. Les belles maison bourgeoises sont à l’entour. Ici, le tout Strasbourg retrouve des airs relaxes un brin canailles.
On se tutoie et s’apostrophe d’une table l’autre, l’on joue les abats avec gaîté, la bière pression (une Météor pils) façon guillerette. Annie et son personnel de charme s’inquiètent de votre bonheur. Et tout va, évidemment, bien. Le Pont des Vosges, belle table de détente dans un quartier aristo, c’est un peu à Strasbourg ce que le Stella est au 16e.
On goûte le presskopf de lotte et de saumon proposé en petite portion, la salade mixe cervelas/gruyère finement assaisonné, le foie de veau à l’anglaise (tranché un peu finement) avec son bacon grillé, ses légumes du jour et sa purée de pommes de terre, le risotto avec ses gambas, le nougat glacé ou la tarte aux cerises (qu’on a pris soin de dénoyauter). Et qu’on peut arroser d’un saint émilion grand cru Château Darius 2007 servi au verre. Un lieu gourmand, affable, intemporel.
Cuisine médiocre prix chers
Un regret : la lenteur du service à midi