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Youpi & Voilà

« Youpi & voilà (Paris 10e): Gelbart est là! »

Article du 6 août 2012

Didier Chambeau, notre avocat gourmet, a retrouvé la trace de Patrice Gelbart. Youpi! Et voilà un coup de coeur!

Patrice Gelbart © Didier Chambeau

Du vrai avec du vrai, murs en pierre et en brique, un parquet en chêne, des luminaires industriels, une grande banquette rouge, des chaises de bistrot dépareillées par deux ou trois, la grande table de salle à manger de sa grand-mère, des serviettes en coton blanc avec leur rond en bois: voilà un bistro qui a une âme dans un quartier ayant vocation à devenir bobo.

Thon fumé de Sicile © Didier Chambeau

Patrice Gelbart, originaire du Tarn, tenait les fourneaux d’« Aux Berges du Cérou ». Youpi, c’est son cri de joie quand il a trouvé l’endroit ! Dans cet univers qui lui ressemble, il œuvre en cuisine ouverte, afin de  surveiller d’un œil son piano et de l’autre ses convives. Du pur jus, de l’authentique ! On choisit le midi entre deux entrées, deux plats et un dessert. Le tartare de veau de lait, jaune d’œuf, agrémenté de fèves, de graines de sésame macérées dans la prune japonaise est une entrée qui fouette le palais.

Tartare de veau de lait © GP

Le thon fumé de Sicile, avec mozzarella de bufala et pomme verte, est léger, parfumé d’une délicieuse huile d’olive, plaisant à souhait. Le thon blanc de Saint-Jean-de-Luz est mis en valeur par une cuisson au top, accompagné d’une originale caponata sicilienne, aubergine, oignon, poivrons, câpres, céleri branche, tomates, offrant du soleil dans l’assiette.

Thon blanc de Saint-Jean-de-Luz © Didier Chambeau

Le lieu jaune de ligne du pays basque, un délice de légèreté, s’effeuille comme des pétales. Le desserte est simple et bon : abricots rôtis, gâteau Saint Pierre et glace chocolat. C’est inventif, créatif sans prétention, une trouvaille comme on les aime et qui fait tenir promesse de revenir le soir pour déguster la carte « à l’aveugle ».

Lieu jaune de ligne © Didier Chambeau

On ajoute une cave de bistrot qui ne laisse pas indifférent. Patrice est heureux, autant que généreux. Il a choisi Paris, il milite pour l’humain et la défense de la terre, se révèle intransigeant sur le produit, et s’inscrit sans le savoir dans un concept de développement durable ! Preuve que le bonheur n’est pas seulement dans le pré, il est aussi rue Vicq d’Azir.

Abricots rôtis © Didier Chambeau

Youpi & Voilà

8, rue Vicq d'Azir
Paris 10e
Tél. 01 83 89 12 63
Menus : 20 (form. déj.), 25 (déj.), 36 (dîn.) €
Horaires : Jusqu'à 22h
Fermeture hebdo. : Lundi, dimanche
Métro(s) proche(s) : Colonel Fabien

A propos de cet article

Publié le 6 août 2012 par

Youpi & Voilà” : 14 avis

  • David

    Pour une fois je trouve les commentaires très durs sur ce site. De mon côté très belle expérience avec une cuisine originale, sincère et réussie. Peut être que ça ne marche pas à tous les coups mais quand ça fonctionne c’est top !

  • Estelle

    Youpi! Nous avons révervé ce restau qui me tentait tant….Voilà! La déception….Un service amateur, très long…où l’on s’occupe des personnes arrivées après vous lesquelles prendront toutes de la lotte et l’on vous dit ensuite qu’il n’y a plus de lotte….ce sera du merlan pour moi et au même prix! L’entrée fût la meilleure attraction du dîner même si nos assiettes ne ressemblaient pas à celles de nos voisins (coïncidence encore?)…ensuite la déception a pris le pas: des lentilles croquantes nageant dans un bouillon insipide accompagnaient ma pseudo-lotte…les desserts: un éclair rassi avec un tracé sur l’assietteen guise de souvenir lointain de chocolat garni deux boules de glaces pistache qui n’avaient rien de « fait maison »…Voilà donc un dîner plutôt décevant assorti d’un service qui ne se préoccupe guère si vous avez aimé ou pas, si tout va bien….non le serveur sert et débarrasse sans un mot! En résumé, allez voir plus haut, rue sainte marthe, au Galopin, pour le même prix service et qualité sont au rendez-vous!

  • Quelle grande découverte que ce Youpi et Voilà. On se laisse guider dans un menu unique le soir et on découvre des produits que parfois on aurait pas oser prendre. C’est tout simplement divin et l’ambiance donne envie de revenir avec un petit goût de comme à la maison.
    http://missbidou.wordpress.com/2013/04/25/youpi-et-voila/

  • EricB

    Salut Gilles, tu as bien de la chance, notre troupe de 8 joyeux lurons de la table on trouver cet endroit d’abord rigolo, le nom s’y prêtait, mais après les premières bouchées, dans un constat collectif, la sentence tombe: y’a-t-il un chef en cuisine? un gérant qui soit passé meme juste par l’école hôtelière? non. Ni les produits, ni la cuisson, ni l’assaisonnement ne sont là. Fatal pour un menu unique dégustation.

  • @ Noirot
    Décret n° 60-296 du 28 mars 1960
    Article 1 : Dans les établissements servant des consommations sur place, les boissons de toute nature détenues en bouteilles doivent être versées en présence du consommateur lorsqu’elles sont détaillées au verre.
    Dans les mêmes établissements, les boissons détenues en bouteilles bouchées ou autres récipients hermétiquement clos et dont la vente n’est pas faite au verre doivent être présentées au consommateur en récipients intacts qui sont ouverts en sa présence.

  • C’est par un pur hasard que mon amie et moi sommes entrés dans ce restaurant. L’idée du menu unique nous a immédiatement séduit. L’ambiance, le cadre, et bien sûr le menu nous ont régalés. Mais hélas, la saveur des plats était quelque peu ternie car servis tièdes. Le véritable regret vient du vin, pratiquement imposé par un serveur qui, malgré nos demandes, n’a pas répondu à notre souhait d’avoir la carte de ceux-ci. C’est donc, résigné à lui faire confiance que nous avons suivi ses conseils. C’est ainsi que nous avons eu le droit à un vin très très quelconque qui nous a été facturé 36 euros… Le pire c’est que la bouteille est arrivée sur notre table, débouchée et sans même sa collerette ??? Nous sommes restés sur ce sentiment de s’être fait quelque peu braquer. Total 116 euros: ouaissss….Dommage, dommage

  • pellet

    Mauvaise surprise.

    Le menu à l’aveugle du soir est une surprise: la nourriture est correcte sans etre très inventive mais par contre les vins carrément mauvais et hors de prix : 4 verres de vins de 3ème catégorie par personne, à deux ça fait 77 euros chez youpi et voilà !
    Pour un dîner à l’aveugle en tete à tete, il faudra débourser ( deux menu à 38,5 euro plus le vin) 154 euros au total, j’aurais préféré le savoir avant!

  • Mirabel

    Beaucoup de respect pour des gens capables de faire une cuisine aussi gustative que créative avec de vrais produits bien cuits, bien assaisonnés et bien agrémentes.
    Une vraie récréation …… Pour un prix attractif. Beaucoup devrait prendre exemple sur autant de savoir faire avec autant de modestie.

  • Nina

    Nous avons été très déçus, la première entrée était très bonne et après ça n’a fait que chuter jusqu’au dessert avec une glace surprise dont on devait deviner le parfum: pistache sans aucun goût. Les vins sont très chers et on s’en sort le soir à 55 euros pour avoir faim en partant.
    Le service était agréable certes mais cette impression d’entre-soi mêlée de désinvolture est très désagréable. Dommage !

  • Thomas

    Bonjour!
    Friands des recommandations ce blog je suis allé dîner chez Youpi & Voilà samedi soir, avec de grandes attentes. Malheureusement, le résultat n’a pas été au rendez-vous. Il est possible que nous soyons tombés sur un mauvais soir mais je n’ai pas été envouté par cette cuisine. En entrée le velouté de potimarron au foie gras était bon mais sans que l’on sente un instant le gout du foie gras. La lotte avec son concassé de bulot aux noix était sans génie. Le cochon était ensuite servi très rose, voire carrément pas cuit (et par ailleurs il y avait énormément de gras), en revanche la purée de céleri se mariait très bien avec les betteraves tièdes. Dessert à base de radis noir façon riz au lait et sa glace à la chicorée. Intéressant mais pas forcément très heureux comme mélange. Par ailleurs, la cuisine ouverte, c’est très sympa, mais ça pourrait être pas mal d’acheter une hotte digne de ce nom. Je recommande plutôt d’aller au Galopin, ce n’est pas loin, c’est plus gourmand et c’est le même prix.
    A bientôt!
    Thomas

  • Henri Serge

    Déjeuner à 4 le samedi 13 octobre : poulet/frites: j’ai rarement mangé un poulet aussi mal cuit sauf dans les collectivités…….quant aux frites ….J’ai quelques doutes sur les qualités de ce cuisinier et je ne vais pas tenter l’expérience un autre jour..

  • Premier service au Youpi & Voilà le 29 février 2012, après 2 mois de travaux. Pour l’accompagner dans cette aventure, Patrice Gelbart s’est entouré de sa compagne Emilie Noé, de Virginie Maignien du domaine Causses-Marine, de Stéphane Camboulive pour le seconder en cuisine et de Jean-Philippe Morisse, un ancien du Verre Volé, pour s’occuper de la salle.

  • Paul Hafrire

    Non mais vous habitez sur Mars ou quoi ? Ça fait au moins quatre mois que c’est ouvert chez Gelbart !
    Deux petites questions/remarques, enfin, pour conclure :
    1/ Pouvez-vous définir, ici, ce qu’est « un quartier ayant vocation à devenir bobo » ? Merci d’avance pour votre réponse.
    2/ Je crois que Gelbart sait parfaitement qu’il s’inscrit dans un « concept » de développement durable.

  • Enfin des nouvelles rassurantes du parcours de Patrice Gelbart, lui qui cherchait à priori à s’implanter dans le 11 ème. Il s’est donc finalement installé dans le 10 ème, à quelques hectomètres du Verre Volé où il exerçait ses talents depuis son départ de Salles (où il est resté 11 ans sans jamais avoir obtenu la simple reconnaissance du Michelin; honte à ce guide). J’espère que même si ses dreadlocks ont disparu, sa philosophie culinaire qui trônait en épitaphe de sa carte de son époque Tarnaise, est restée d’actualité,: « Soucieux du monde qui nous entoure, de la dégradation de notre alimentation et de la perte d’un patrimoine gustatif au nom des grandes distributions et lobbies des semenciers, notre établissement a fait le choix de travailler avec les femmes et les hommes respectueux d’un savoir faire originel. Nous rendons hommage à tous ces artisans, gardiens d’une diversité alimentaire et d’un pluralisme du goût. Sans eux la cuisine n’aurait aucun sens. Nous vous encourageons vigoureusement à leur rendre visite. »
    Longue vie à lui donc dans ce quartier de Paris, si loin de sa Cazottes liquide …
    Merci encore à Didier Chambeau pour cette précieuse retrouvaille.

Et vous, qu'en avez-vous pensé ? Donnez-nous votre avis !

Youpi & Voilà