Osteria Ruggera

La façade © GP

La rue Tiquetonne, à deux pas de la rue Montorgueil, évoque avec ses airs piétonniers un coin de Venise ou de Modène. Est-on là au Nord de l’Italie ou près des anciennes Halles à Paris? Le chef, Daniele Aversa, est sarde, les saveurs, comme l’équipe évoque toute la Botte dans ses grandes largeurs, avec sourire, décontraction et une certaine grâce alerte.

Ardoise d’antipasti © GP

Le décor avec ses murs blancs ou grèges, ses banquettes rouges pourrait être celui d’ une trattoria vénitienne ou florentine. Les assiettes colorées, les vins d’entre Piémont et Toscane donnent eux aussi le sentiment du voyage de l’autre côté des Alpes.

Parmigiana d’aubergines © GP

On se moque de la promiscuité du lieu, on accepte les lenteurs du service, on discute avec les voisins. C’est le prix à payer pour goûter, sans se ruiner, les antipasti du jour proposés façon tapas, les poivrons au maquereau, le vitello tonnato (un peu noyé sous sa salade de roquette), l’exquis gratin d’aubergines à la parmigiana, les tomates farcies de mozzarella.

Spaghetti burratina © GP

Il y a les jolies pâtes maison, linguine aux sardines, raisins et oignons, spaghetti à la mozzarella, tomate et parmesan légèrement piquants ou aux palourdes et artichauts,  fettucine à la polpettina de veau, les gnocchi de pommes de terre aux crevettes et pistou.

Spaghetti palourdes er artichauts © GP

On oublie le tiramisu un peu sec (qu’on a attendu 20 mn…). On boit là le gentil sangiovese des Abbruzes au verre, puis le café corsé, en s’imaginant quelque part entre Alba et Amalfi, Parme et Sienne, Asti et Assise. Il suffit de se laisser porter…

Tiramisu © GP