Le Veramente
« Regis Campana et sa trattoria boudoir (Paris 7e) »
Italien bon chic, avec ses airs de lounge dans tons noirs façon « boudoir contemporain » , comme dit mon collègue Maurice Beaudoin qui lui a récemment consacré une chronique, le Veramente est la maison douce de Régis Campana. En lieu et place d’un bistrot néo 1900, ce dernier, qui fut le beau-fils de Rocco Anfuso et a travaillé avec lui au Il Ristorante, a créé un lieu à part: sage et bourgeois à la fois.
Le service ne manque ni d’énergie, ni d’attention. La formule du midi à 24 € est une aubaine, proposant par exemple haricots verts et mozzarella, fusilli au pesto maison et soupe de fraise. Simple mais bon, ce n’est déjà mal. Tout est fait à la minute avec des produits et de qualité. La pizzetta avec sa pâte un peu ferme, la salade d’artichaut cru, la burrata au jambon font des entrées soignées.
Au registre des pâtes, spaghetti aux vongole et fettucine à la crème de champignons et truffe noire jouent la cuisson juste et le goût précis. In fine, le tiramisu, crémeux à souhait, se mange tout seul et la glace vanille en affogato au café est fort digeste. La clientèle bourgeoise du quartier est fidèle. On la comprend.
Addition pas trop méchante avec un rouge Salice Salentino des Pouilles à 5 € le verre.