Taillevent
« Le classicisme provocant de Taillevent (Paris 8e) »
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C’est un rituel: le mardi d’avant la fête des pères, la maison Taillevent invite les personnalités du monde de la presse, des spectacles, de l’art, des affaires à célébrer l’alliance père/fils dans une décontraction de bon ton. Je ne répèterai pas le nom des invité. Mais sachez qu’ils ressemblaient beaucoup à ceux de l’an passé.
Cette année, nous étions à l’intérieur, en un Paris pluvieux et chagrin, à faire la fête autour des mets fort classiques mais si chics d’Alain Solivérès et de sa forte brigade, à l’invitation de Valérie Vrinat et des Gardinier, aux commandes, désormais, de l’ancien hôtel particulier du Duc de Morny. Les plats du jour frôlaient la perfection tranquille.
Fraîche rémoulade de tourteau à l’aneth avec sa sauce fleurette citronnée, tendre et juteux mignon de veau du Limousin avec girolles et amandes fraiches, enfin feuille à feuille, croquant et moelleux à la fois, et fort peu sucré, au chocolat Guanaja. Avec tout cela le champagneDeutz brut 2006 servi magnum, le château Phélan Ségur 2002 en double magnum (que l’on nommerait ailleurs un jéroboam) et encore le Porto Colheita 2000 de Burmeister figuraient des accompagnements policés: nets, clairs, précis, sans bavure, ni fioriture inutile.
Le tout, sous l’égide du maestro de salle Jean-Marie Ancher, servi, pour quelques soixante dix couverts, en une « heure pétante » (comme dirait Stéphane Bern qui était présent… avec son père). C’est Taillevent et c’est Paris. Bonne fête des pères à tous!