Camélia, au Mandarin Oriental
« Midi au Camélia (Paris 1er) »
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C’est la table zen avec sa terrasse intérieure du Mandarin Oriental. Thierry Marx veille de près sur le lieu – son ex-adjoint Arnaud Faye qui était aux manettes est en voie d’être remplacé, mais rien n’est encore fait. On joue là le goût du jour avec un brin de classique revisité. Je vous en avais parlé de nuit. De jour, c’est évidemment plus clair et même tout blanc. La cuisine se fait visible.
C’est net, assez vif, mais si on aimerait que certains goûts soient plus corsés – peut être l’intermède de la recherche du nouveau chef y est elle pour quelque chose. En tout cas, le menu du déjeuner (formule entrée/plat ou plat dessert) à 45 € constitue la bonne affaire du lieu. Ce midi, le semi-pris d’huître au chou fleur avec pomme granny (mousse et crème d’une belle fraîcheur) jouxte la terrine de foie gras en gelée de citron, dattes farcies et purée.
En plat, le rouget poêlé avec son fenouil confit à l’orange et vinaigrette de crustacés alterne avec le filet de canard rôti aux navets cuits et crus à l’hibiscus. Mais la raviole ouverte de tourteau condimentée au curcuma, de la carte, n’est pas mal, comme la dorade à la japonaise ou l’agneau du Quercy, carré rôti, épaule confite, pressé de blettes, piquillos et quinoa ne sont pas mal.
Les desserts jouent un peu la prestation de pâtissier prête à l’avance et visible à l’entrée: jolie tarte au citron ou sweety aux agrumes, plus banal pot de glace vanille où l’on a instillé du caramel. Bref, c’est beau et zen, bien vu, assez gourmand. Même si ça pourrait l’être plus.