The King David
« Jérusalem: coup de spleen au King David »
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Un hôtel? Un monument. Avec sa terrasse en surplomb d’un jardin aéré, le King David est d’abord un symbole. la vieille ville est là comme une carte postale avec ses dômes et ses clochers, ses remparts et ses jardins, ceux aussi de Mishkenot Sha’hanim. D’où vient que ce lieu légendaire vous fiche un bourdon de tous les diables une fois pénétré son lobby monumental?
Il y a ici comme un trop plein de souvenirs, comme une légende qui ressemble à un habit démesuré. Le « King » a beau avoir avoir abrité les grands de ce monde, il demeure ouvert à tous. Né dans les années 30, il a vu naître l’indépendance, a subi quelques avanies au temps de celle-ci – avec un attentat de l’Irgoun contre les représentants de l’administration britannique. Il est aujourd’hui à la fois le palace le plus fameux de Jérusalem et une sentinelle de ses souvenirs. Le soir, lorsque les lumières s’allument sur les remparts, toute la cité trois fois sainte s’y dévoile en majesté.
Rénové à grands frais, il y a une quinzaine d’années, le “King” avait subi un aggiornamento nécessaire. Ses salles de bain en mosaïque de marbre rose, avec douches et wc aux portes vitrées, son mobilier mariant l’Art-déco et la tradition orientale, ses couloirs aux moquettes épaisses et aux teintes chaudes jouent le luxe tranquille. Les stucs du grand hall rectangulaire ont soin de rappeler que nous sommes en Orient. Pourtant, cette grande dame de l’hostellerie semble avoir pris un coup de vieux.
Sont-ce les éclairages patibulaires du bar ou du lobby? Ou le service carrément j’m’enfoutiste, dans la grand salle, comme dans le snack à fleur de jardin. C’est toujours triste une légende qui meurt…