Ma'hané Yehuda
« Jérusalem: la table du marché »
Un article plus récent sur le même sujet est disponible sur notre site, vous pouvez le retrouver en cliquant ici
C’est la table du tout Jérusalem qui sort, vit, se raconte une histoire, aime jouer de ses gourmandises, comme de la mode: avec fougue, dynamisme et envie. Aux commandes, trois compères, fous de cuisine, qui se sont associés pour créer une sorte de restaurant théâtre: Yossi Elad, le grand aîné, à qui je dois, l’an passé, ma découverte enchantée du nouveau Tel Aviv, qui s’occupe de la mise en place, Uri Navon, le jeune loup plein d’envolée, qui s’amuse à jongler avec l’assiette devant le client, et a été formé à l’école hôtelière locale, sans omettre l’homme de l’ombre, Assaf Granit.
A eux trois, ils ont créé un événement qui dure. Sur deux étages, tout près du marché de Ma’hané Yehuda auquel ils ont emprunté son nom, ils content les plats du jour et de toujours, cuisinent, s’amusent, mitonnent, inventent et… séduisent à tout coup. Le lieu est coloré, le service, jeune, sourit. Le public suit. Il y a la polenta à l’huile de truffe, les asperges à l’oeuf et à lavande fumée, les crevettes flambées aux spaghettini et parmesan, les sashimis et salades en folie, sans omettre des choses classiques qui vont, viennent et reviennent.
Un risotto noir au chou fleur, un carpaccio de boeuf assaisonné dans les règles de l’art, un saumon au curry, noix de coco râpée et riz gluant, des côtes d’agneau fondantes, sans omettre d’exquis foies de volaille avec sa superbe purée de pommes de terre font plaisir sans manière.
On n’oublie pas les vins dans le ton (chardonnay clos de Gat, cabernet sauvignon cuvée réservée) plus des desserts classiques revus (sur le thème des fraises et du chocolat). Bref, il y a là une gaîté communicatrice et un enthousiasme qui fait plaisir.