Arnaud Lahrer
« Paris 18e: Arnaud Lahrer, artiste sucré »
Notre avocat gourmet, Didier Chambeau, s’enthousiasme pour Arnaud Lahrer. Ecoutons-le.
Dans le paysage montmartrois, une jolie façade orange recèle des trésors de gourmandises, ceux d’Arnaud Lahrer. Après avoir fait ses classes chez Peltier puis Pierre Hermé du temps de Fauchon, cet artiste sucré a été consacré en 2006 meilleur ouvrier de France. Attiré par la « haute couture», il confectionne des robes en chocolat, dentelles et étoffes en mouvement, tout en travaillant sur la couleur ! Spécialiste du décor, il aime travailler sur les textures des produits, n’hésitant pas à mélanger deux ou trois parfums dans ses pâtisseries avec du chocolat Valrhona, Venezuela à 72 % ou Madagascar à 64 %, beurre grand cru « Or des prés ».
Le Montecristo, biscuit chocolat mousse chocolat noire, crème, tout ceci n’est que tentation à l’œil et délice au palais. Le millefeuille est caramélisé des deux côtés avec un feuilletage inversé. Variant au gré des saisons : chocolat l’hiver, zeste d’orange au printemps, chantilly fraises en été, praliné en automne. Le Monte-Cristo, biscuit chocolat, crème a la framboise, mousse au chocolat noir grand cru recouvert d’une marmelade de framboise ou le Toulouse-Lautrec, biscuit chocolat, crémeux et mousse au chocolat noir grand cru recouvert d un glaçage chocolat noir sont devenus de grands classiques. Le Saint-Honoré au caramel et beurre salé n’a d’égal que le Paris-Brest qui donne envie de faire le retour.
Les vingt variétés de macarons, mille fleurs, pain d’épice, café, coquelicot, caramel, fine champagne, ganache et bien d’autres, sont charnus et moelleux. Les poulbots sont à la fête avec le chocolat chaud décliné amer, à la vanille, à la cannelle ou à l’orange. Dans l’inédit, le Trésor, qui paraîtra courant mai : monté comme un mille feuilles, gianduja noisette à la fleur de sel, crémeux au chocolat noir, biscuit chocolat noir, mélange de Colombie et Venezuela avec une chantilly au gianduja noisette, pas moins d’une année pour réaliser une création signature, celle d’un grand pâtissier.
Arnaud Lahrer a commencé dans le bas Montmartre, rue du Ruisseau dans une boutique baptisée « Le péché mignon ». Devenu péché capital dont personne ne se lassera, sa renommée a dépassé le quartier, preuve que le petit ruisseau fait les grandes rivières puisqu’on traverse Paris et son fleuve pour goûter le Maya, le Rêve ou le Récif !