Seito
« Aix-en-Provence: le Japon selon Thanh »
Article du 18 avril 2012
Than et son oncle © Maurice Rougemont
Thanh Le Guern-Quach, native de Saigon, qui a créé le Cay-Tam et le Yoshji, a ouvert avec un succès une brasserie néo-nippone qui joue aussi bien le sushi bar que le grill façon yakitori, lorgnant aussi le barbecue coréen. Bento au déjeuner, tempura et maki, sashimi ou sushi témoignent d’une grande fraîcheur, comme le tataki de thon , les gyoza (ravioli) de poulet aux légumes. Le service est prompt, les formules tarifées avec sagesse.
Une cliente et ses sashimis © Maurice Rougemont
Je trouve le précédent commentaire plutôt dur. En effet le Seito ne propose pas de découvrir les classiques de la cuisine japonaise et même si certains plats sont congelés cela reste un très bon rapport qualité/prix surtout pour Aix en Provence !
La nourriture asiatique et principalement la nourriture japonaise à le vent en poupe. Quelque soit la ville, le décor gastronomique et streetfood propose forcément un restaurant asiatique à volonté ou un restaurant japonais, bar à sushi et autre yakitori. Aix en Provence n’y échappe pas. Tant mieux, puisque « monter » à la capitale pour trois brochettes ça fait mal au porte-monnaie.
Ce qu’il y a de japonais au Seito ne tient que dans le nom et dans les titres de la carte. Comme son nom l’indique, Seito signifie littéralement « élève » en japonais. Et pour tout dire, l’élève doit encore travailler et fournir de nombreux efforts.
Même si la fraîcheur des plats est plus appréciable que depuis son ouverture, les plats ne Ssont pas vraiment « maison », et certains surgelés comme les Gyozas (raviolis). Pas de quoi casser trois pattes à un canard pour ce qui est du poisson frais. Aix en Provence se situe à côté de la mer ( 30Km.), ne l’oublions pas ! Et ne vous y fiez pas, certains restaurants du coin ne savent même pas ce que c’est que du poisson frais et de saison (rentabilité oblige et manque de passion parfois).
Le Seito joue la carte de l’apparence avec un lieu effectivement bien tenu, bien situé et avec de l’espace et de la lumière. Proposant des « prix abordables », ce n’est pourtant pas dans ce lieu que la cuisine japonaise prendra tout son sens et fera des initiés. Autant apprendre à faire des Yakitori, Tempura et Onigiri soit même, vous en serez plus récompensé. Ce « restaurant » n’est qu’une cantine asiatique de plus pour changer du steak-frites mais rien d’autre.