La Fenière
« Lourmarin: la Reine du Luberon »
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Plus de trente ans qu’elle règne sur Lourmarin et douze ans, qu’elle tient, avec Guy, son mari, cette belle auberge colorée, dans les champs de lavande, pile sur la route de Cadenet. Une « fenière » ? Il y avait jadis le grenier à foin en ville transformée en table pour les amis.
Reine Sammut, qui est devenue la plus provençale des cuisinières, triomphe désormais dans le domaine de la simplicité éclatante. Cette Lorraine de Frison (Vosges) élevée à Sarreguemines, mariée à un Maltais au sang chaud, né à Maussane-des-Alpilles, est devenu la plus enracinée des chefs de son pays, la plus fervente, la plus passionnée.
Il faut voir comment elle s’empare d’un produit local, d’apparence simple, sur laquelle elle joue sa petite musique et dont elle fait rendre un son autre. Les fins calamars en fricassée au fenouil, la merveilleuse poêlée de fèves aux asperges relevées d’un léger beurre blanc aux truffes noires, la divine variation sur les petits pois et les morilles ou encore le turbot en faux « Rossini » (son « foie gras » est un foie de baudroie, autrement dit de lotte !) posé sur un sublime risotto vert aux herbes et citron vert: voilà quelques uns de ses morceaux de bravoure.
Quand Guy conte à son tour, avec fougue, ses découvertes du moment (un merveilleux blanc espagnol signé Lurton Y Belondrade) ou ses crus amis (le châteauneuf du pape à fondre du copain Tardieu-Laurent), on se pâme.
Il y a encore le confit d’agneau avec son léger gratin de pommes de terre et les desserts d’enfance (fleur de romarin en sorbet, faux millefeuille de fruits exotiques, fraises siflorettes avec crème de citron et sorbet fromage blanc ou tablette de chocolat) et puis cet air de bonheur qui passe sur cette maison douce. Ah, quel bonheur de dîner chez la Reine du Luberon !
Nous avons beaucoup aimé cette cuisine provençale avec les produits de la region bien choisis. La presentation était belle et l’acceuil chalereux.
Coup de coeur sur la Fenière? je concède que l’environnement est magnifique. En revanche, j’avais trouvé la cuisine vraiment en dessous de ce que l’on peut attendre d’un restaurant gastronomique à ce prix et la salle lugubre (du néo-moderne qui ne cadrait pas du tout avec le lieu).
Tout cela a peut être changé mais j’en doute.