Le Dôme

Le service © GP

C’est une table chic et bien élevée, avec son cadre revu néo-art nouveau par Slavik dans les années 1970 – 1974 exactement (par parenthèse, le Michelin, qui parle ici d’un « mythique décor Art déco », écrit un peu n’importe quoi), son service de classe, sa carte figée dans ses bonnes intentions marines. Le Point, avec Franz-Olivier Giesbert en tête, fou de poissons, en a fait une des ses tables d’élection et, de ce point de vue, la maison s’affirme au mieux de sa forme.

Cancalaise © GP

Les belles huîtres (notamment les triple zéro de Cancale à 38,40 € les six), la friture de céteaux (ces mini soles charentaises) sauce tartare, le tartare de daurade et de saumon mariné, les pétales de saint jacques crues aux truffes, l’émincé de lotte aux oignons rouges et le rouget en crapaudine au citron vert et coriandre feuille: voilà ce qui vous attend ici sans chichi ni fioriture inutile.

Friture de céteaux © GP

Il y a aussi les belles asperges vertes du domaine St Vincent, sauce mousseline, le tronçon de turbot hollandaise, la sole de petit bateau meunière. Bref, un registre tenu sans faille par une équipe au mieux de son sujet avec cette équation simple: beaux produits plus traitement judicieux et sans chichi égale plaisir partagé.

Tartare de daurade et saumon © GP

Rouget au citron et coriandre © GP

On n’oublie pas, in fine, le beau mille-feuille maison, avec sa crème à la vanille joliment parfumée au rhum, géant d’apparence, si léger en vérité, plus le riesling de Mme Faller qui passe ici avec l’évidence du naturel. J’oubliais: la maison ouvre tous les jours. Qu’on se le dise!

Millefeuille © GP