Tian Di Yi Jia
« Pékin : le « top » au Tiandi »
Le nom du lieu intrigue. Est-ce Tian Di Yi Jia à la chinoise ou Tiandi à l’européenne ? Peu importe. Cette ancienne demeure aristocratique qui appartint à une gouvernante de la Cité Interdite, et non loin de cette dernière, propose le « top » du raffinement à la chinoise dans un cadre sobre et zen de palais moderne. Il y a le décor, le plafond avec ses parapluies de bambou, le service de charme, l’accueil et … les prix à l’européenne.
Mais ce qui s’offre là est d’une délicatesse insigne. Saveurs préservées, produits de qualité, sauces ajustées, ni trop pimentées, ni trop aigre doux et cependant assez pour que le dépaysement et l’authenticité se donnent la main. On se régalera au gré d’un repas enchanteur, de fleurs de concombre au poisson séché, épinards et pâte de sésame, pâte de haricots frites farcie de champignons, yam (un fruit délicat) mariné dans sa sauce aux prunes, porc sauté façon caramel en aigre doux, agneau au vinaigre, bœuf à l’ail et au piment, poulet sauté aux noisettes dans sa fine sauce pimentée.
C’est un repas comme une symphonie. Auquel on ajoute, en point d’orgue, le singulier et divin « poisson écureuil » avec sa sauce aigre douce tomatée. Il y a encore le chou mariné sauce moutarde, les nouilles à la viande de boeuf, le riz cantonais, les aubergines sautées à la pékinoise, les légumes verts « Choi Sum » et les champignons variés au poivre noir. On achève, sans demander grâce, avec le dessert impérial qui combine les petites pâtisseries locales au sésame. Vif, fin, léger, raffiné.Vaut le voyage !
Comment imaginer trouver un lieu si calme et détendant à quelques mètres de cette foule de touristes et autres rabatteurs ?
C’est exactement ce qu’il faut pour déguster une si bonne et si complète cuisine représentant Pékin et la Chine. Pour ma part, j’ai particulièrement apprécié les abats de canard marinés, et le porc à la coriandre (taillée et présentée comme jamais vu).
Un regret : le canard laqué. 1h30 d’attente alors …