La Réserve de Nice
« La Réserve de Nice: beau coin, bon goût »
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Alain Angenost, notre correspondant de la Côte d’Azur, a aimé la Réserve de Nice. Suivons le…
Depuis 1862, au pied du Mont Boron, la Réserve est ancrée au port de Nice. Ce qui fut un cabanon où l’on venait grignoter des fruits de me devient une table chic qui eut son heure de gloire, avant de tomber peu à peu dans l’oubli. Sa renaissance date de 2007 après de gros travaux d’embellissement. Dans l’esprit yacht des années 30, avec une ambiance « cool class », la musique des vagues, le soleil, son coucher, la vie maritime, la nouvelle Réserve était née. Jouni Törmänen la fit briller un temps, avec son complice Giuseppe Serena. Sébastien Mahuet, ex bras droit de Jouni, a repris le flambeau avec mesure et allant.
Ce natif du Maine-et-Loire, passé chez Jacques Chibois, Olivier Streiff et Jean-Marc Delacourt à la Chèvre d’Or, concocte une cuisine inventive, raffinée, couleur des saisons , distillée au gré de menus malins. Celui de midi, à 33 €, constitue d’ailleurs une affaire en or. Raviole de jaune d’œuf fumé, artichauts violets en barigoule avec son bouillon au parmesan, cannelloni de tourteaux aux herbes fraîches, pomme fruit et salade romaine, rouget barbet planché au beurre d’Espelette, roulé d’aubergine aux épices, fine semoule à l’abricot et au raisin, pavé de quasi de veau rôti, gnocchi de vitelotte, compotée d’oignon rouge et jus court sont fort bien vus.
Les desserts, comme le tiramisu exotique, avec brunoise et compotée de fruits exotiques, mascarpone et son granité ou le cylindre en sabayon « chocolacté » parfumé à la fève de Tonka, croquant pétillant et sa traditionnelle glace à la vanille, apparaissent comme le temps fort de la demeure.
On ajoute que les terrasses dominant la mer, offrant vue imprenable sur la Baie des Anges, les deux bars dont un, en lounge sur le toit, ouvert de mai à septembre, et le service voiturier sont des plus. À se demander pourquoi le Michelin ne l’a pas encore étoilé.