Le Fouquet's
« Le Fouquet’s (Paris 8e): pas si sarkozyste que ça »
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Un bastion sarkozyste, le Fouquet’s? Pas du tout. La preuve: Roger-Gérard Schwartzenberg, mon professeur de sciences po jadis, qui fut le premier à prôner les primaires aux présidentielles à gauche (dès 2004) et qui réussit le tour de force d’être ministre de trois gouvernements de gauche (Mauroy, Fabius, Jospin), déjeunait là en habitué, prenant le menu club (saumon mariné, paella aux coquillages, carafe de bordeaux maison). Rappelons encore que RGS est toujours président d’honneur du MRG et doit être candidat à la députation en juin dans le Val de Marne.
Bref, contrairement à sa réputation (… depuis 2007), le Fouquet’s est à tout le monde. Jean-Yves Leuranguer, MOF de belle lignée et ancien second de Willer au Martinez à Cannes, a su en renouveler l’esprit maison. Ainsi la salade de légumes d’hiver, le king crab (mal dégorgé de son eau, toutefois), le turbot (un brin surcuit) avec ses condiments à la grenobloise ou le risotto façon paella (aux chipirons et safran) complètent les classiques maison comme le tartare Benabar ou le filet de boeuf avec ses exquises pommes « coin de rue ».
On épilogue sur les seconds de vins de grands bordeaux qui meublent avec malice une carte chère, choc, mais pas maladroite pour autant. Quant aux desserts, avec un chariot de choix, un craquant mille-feuille et une religieuse au caramel à tomber par terre, ils constituent, à l’évidence, l’un des temps forts de la demeure.
Oh mon dieu, ca fait des lunes que je n’y suis pas retourné au Fouquet’s. Bref, à la vue des images votre reportage, c’est clair qu’il reste indémodable dans sa séduction: des plats au visuel plein de panache, et il n’y a aucun doute que le gout suit. Raison d’y retourner cet été quand je passerai sur Paris.