Le Fantin Latour

Il est né à Montbéliard, a travaillé plus de huit ans chez Marc Veyrat, est installé depuis cinq ans à Grenoble. Bref, Stéphane Froidevaux, qui fut l’étoilé de l’Antidote à Monetier-les-Bains, a fait son nid dans l’ancien musée Fantin-Latour. La maison fait brasserie le midi à l’enseigne du 1836 (date de naissance de Fantin-Latour), table gourmande et très créative le soir. Léa, son épouse, dirige le service avec charme et vivacité, tandis qu’on se régale ici de façon diverse.

Aujourd’hui, au déjeuner ce sera salade gourmande (magret séché, foie gras, côte de veau sauce aux noix, mille-feuille vanille sauce fleur d’oranger). Le soir, ce sera plus complexe. Le foie gras de canard poêlé sera parfumé à l’essence de fleur de prunelle et flanqué d’une salade de betterave rouge et de purée légère à l’artichaut. Le filet de féra sera cuit sur la peau avec son jus acidulé au cumin et sa mousseline de céleri vanillée. La lotte à la verticale est préparée avec amandes éclatées, zestes de citron et poudre de genièvre sauvage. Quant au suprême et à la saucisse de pintade fermière, elle sera flanquée de sauce pralin et de café d’Ethiopie à 100 % arabica.

Il y a du sorcier fou dans cette cuisine là, très Veyrat première manière. Et la soupe tiède de chocolat noir avec son palet froid au fruit de la passion et son sorbet à l’absinthe ajoute au plaisir d’être ici.