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Brasserie de l'Isle Saint-Louis

« La Brasserie de l’Isle St Louis (Paris 4e): assez nulle, mais sympa! »

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Article du 22 janvier 2012
Un coin de table © GP

Un coin de table © GP

Il y a des endroits comme ça, auxquels on pardonne tout. C’est le cas de la Brasserie de l’Isle Saint-Louis, qui accueillit tant de gens célèbres, fut le QG du gourmand Jean-François Revel (il habitait au dessus!), où j’ai gardé de jolis souvenirs de mes temps estudiantins, où je suis venu écluser quelques verres de pinot noir en compagnie de Marc Beyer qui fournit la maison depuis belle lurette. Le lieu a du caractère, avec ses plafonds en stucs, sa cigogne à fond de salle, ses tables serrées, banquettes, recoins, ses serveurs en rondins, sa carte immuable.

Hareng Baltique © GP

Poireaux vinaigrette © GP

On sert là tous les jours (sauf le mercredi), en continu, même tard, avec le sourire et de la bonne volonté. Et, sitôt passé la porte, le quidam de hasard a le sentiment de faire partie d’un club amical et complice. Pourtant, on imagine le pire, la cuisine minuscule, le « tout prêt en sachets » et qui va vite, même si la choucroute cuite maison, avec sa charcuterie (joli  boudin, knack, lard, saucisse blanche, palette fumée) signée Jund, est bien honnête. Bien sûr, le hareng Baltique mariné avec sa rémoulade et ses pommes tièdes est beaucoup trop vinaigré, la frisée aux lardons n’a guère de goût, les poireaux vinaigrette sont passables, la sole entière (à 32 €) baigne dans son gras, est flanquée de haricots verts à l’eau, les haricots annoncés frais par le garçon ont une mine de congelé, le hamburger avec son oeuf à cheval demandé saignant arrive à point avec son oeuf au plat demi sec.

Hamburger oeuf à cheval © GP

Choucroute garnie © GP

Bref, ce qui passerait ailleurs pour une « cata » ordinaire glisse avec naturel. Il y a le muscat fruité servi dans son pied vert, le welsch rarebit du voisin roboratif, sur lequel on fait mine de s’extasier en compatissant, le sérieux de Mutzig mousseuse servi dans une chope de grès pour patienter, la lumière filtrée du dehors. Et une table, dit Bocuse, ce n’est pas seulement la cuisine (qui « ne compte que pour 50 % dans sa réussite« ). Les Kappe, les deux frères et le papa qui se relayent à la caisse, tiennent la maison avec le sourire et une vraie gentillesse. Les serveurs font la bise aux clients qui semblent heureux d’être là, de revenir en habitués conquis. Bref, je le disais en liminaire: il y a des endroits comme ça auxquels on pardonne tout. Ils ont une gueule d’atmosphère et gardent leur âme vaille que vaille.

Jours inquiets dans l'ile st louis © GP

Jours inquiets dans l'ile st louis © GP

Le voisin Frédéric Vitoux, qui vient de publier « Jours Inquiets dans l’île Saint-Louis » (Fayard) et fait un large tour de l’île au cours d’une jolie déambulation littérairo-policière en parle d’ailleurs peu, ou quasiment pas – ses héros fréquentent davantage l’Escale et Mon Vieil Ami, sans omettre la boulangerie Martin, le boucher Gardil, les sorbets Berthillon. Un signe?

Brasserie de l'Isle Saint-Louis

55 quai Bourbon
Paris 4e
Tél. 01 43 54 02 59
Carte : 35-60 €
Horaires : 12h-23h30
Fermeture hebdo. : Mercredi
Métro(s) proche(s) : Pont Marie
Site: www.labrasserie-isl.fr

A propos de cet article

Publié le 22 janvier 2012 par

Brasserie de l'Isle Saint-Louis” : 1 avis

  • cecile87

    Malgré l’emplacement privilegié j’ai été choquée par le comportement impoli et même offensif vers les clients! c’est inacceptable pour un bistro si central et frequenté.

Et vous, qu'en avez-vous pensé ? Donnez-nous votre avis !

Brasserie de l'Isle Saint-Louis