2

Gilg

« Mittelbergheim: gloire à Georges Gilg ! »

Un article plus récent sur le même sujet est disponible sur notre site, vous pouvez le retrouver en cliquant ici

Article du 30 décembre 2011

Georges Gilg chez lui © GP

J’ai une vraie tendresse pour Georges Gilg, ce vieux chef alsacien si tendre, si drôle, si chaleureux, avec ses airs de baroudeur au long cours façon John Wayne, sa jeunesse perpétuelle, sa mine rieuse. Sa demeure du XVIe siècle au coeur d’un des plus beaux villages du vignoble a du caractère. Le cadre joue la taverne façon winstub mais revue chic, sans délaisser le terroir, avec ses voûtes, son ancienne vis de pressoir, son inscription à la gloire du vin (« In Vino Veritas« ). Tout ce qui se propose sous son nom est digne d’intérêt, même si on voudrait que son gendre, le trop timide Vincent Reuschlé, qui signe désormais la carte, allège un peu son style.

Feuilleté chaud du vigneron © GP

Feuilleté chaud du vigneron © GP

Certes, on ne lui demande surtout pas d’oublier le terroir, ni les jolis menus qui lui rendent hommage (le premier à 30 € est épatant et justifie le bib rouge chez Michelin). Mais les cuissons un peu appuyées, les légumes d’accompagnement un brin inutiles en rafale, bref un certain style d’avant date franchement, même si le mouvement général est bon. On vient toujours pour le feuilleté du vigneron (savoureux quoiqu’un peu balourd), l’exquise bisque de homard proposée en amuse-gueule, les escalopes de lotte poêlées avec sa rosace de chorizo et courgette sur un lit de choucroute un brin relevée de paprika, avec sa fine sauce raifort et ses pommes de terre au cumin (là, l’accompagnement superbe et très régional fait mieux que le poisson un brin surcuit).

Lotte poêlée, choucroute, sauce raifort © GP

Lotte poêlée, choucroute, sauce raifort © GP

Les gibiers ici ont belle mine (médaillons de chevreuil poêlé avec sa jolie sauce aux cerises noires d’Alsace, ses spaetzle, mieux que le faon de biche – un peu duraille – aux fruits secs, avec ses choux rouges). Les desserts valent l’éloge, avec le Cyrano glacé au croquant, genre « mystère » artisanal, qui flirte avec la barquette au croquant de l’Ill des Haeberlin (chez qui Reuschlé a travaillé, avec qui le bon Georges est apparenté). Et on adresse un coup de chapeau à la carte des bourgognes à prix gentils, comme ce splendide chorey les beaune de Maillard 2002 à 32 €.

Médaillons de chevreuil sauce aux cerises noires d'Alsace © GP

Médaillons de chevreuil sauce aux cerises noires d’Alsace © GP

Bref, malgré ses défauts minimes, voilà une maison de coeur où l’on est bien. Gentil service féminin de la fifille de la maison. Et chambres agréables pour l’étape dans une demeure de caractère.

Cyrano glacé au croquant © GP

Cyrano glacé au croquant © GP

Gilg

1, rue Rotland
67140 Mittelbergheim
Tél. 03 88 08 91 37
Chambres : 55-89 €
Menus : 30, 50, 70 €
Carte : 55-80 €
Site: www.hotel-gilg.com

A propos de cet article

Publié le 30 décembre 2011 par

Gilg” : 2 avis

  • Famille Kastler. Barr

    Remarquable en tout. Bravo à toute l’équipe

  • Cuisine classique et raffinée. Service chaleureux et professionnel. Une belle adresse.

Et vous, qu'en avez-vous pensé ? Donnez-nous votre avis !

Gilg