Cap Estel
« Cap Estel (06): perle cachée et gourmande »
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Un coup de coeur d’Alain Angenost, notre bienheureux correspondant de la côte dorée…
Le Cap Estel face à la mer © Alain Angenost
Cette perle cachée est d’abord une surprise: on ne s’attend guère à dénicher ce magnifique édifice posé à flanc de mer sis à l’écart de la route de la corniche, entre les diverses essences azuréennes et les gazons taillés à l’anglaise. Ce magique Cap Estel se dresse, majestueux, sur une presqu’île taillée pour lui, que la mer caresse de ses embruns. On est au bout du monde, même si la principauté de Monaco est quasi voisine à vol d’oiseau et Nice à quelques kilomètres. Ce fut jadis un hôtel particulier, puis un hôtel de prestige doucement éteint, avant que des investisseurs anglais amoureux du lieu lui redonnent fière allure. Tout ici est calme, luxe et volupté: les chambres où trônent œuvres d’art anciennes ou contemporaine, la salle de projection, la piscine avec jacuzzi, la plage privée, son spa et son fitness dernier cri, plus un panorama magique: en voilà assez pour faire oublier le stress de la côte alentour.
Patrick Raingeard et son équipe en cuisine © Alain Angenost
La nouveauté du lieu? Elle est gourmande, avec l’arrivée de Patrick Raingeard. Ce chef doué et discret, auréolé d’une étoile au Port Palace de Monte-Carlo, passé chez Ledoyen, l’Arpège, Ladurée et le Relais Saint-Michel, donne ici sa mesure. En peu de temps, avec une petite équipe motivée, il a su imposer sa manière, délivrant des mets où saveurs et cuissons sont ciselées au petit point. Carpaccio de Saint Jacques aux betteraves marinées et jus de mandarine avec crème glacée de caviar de l’Esturgeonnière, consommé léger de tapioca et ravioles de langoustines à la ricotta et chorizo ibérique, royale de maïs et estouffade de homard au sauternes ou coco du pays aux chanterelles et fleur de bourrache à l’émulsion de riquette font mouche.
Consommé de tapioca et ravioles de langoustine © Alain Angenost
Il y aussi les Saint Jacques simplement cuites à la plancha au jus de mangue acidulé, avec sa mousseline de panais et son croustillant de sésame au wasabi, la brandade d’agneau des Alpilles en crépine aux épices d’Orient, avec topinambour et citron de Menton à la mélisse, plus, en issue, la poire Martin-Sec pochée au piment d’Espelette ou l’entremet façon biscuit caramel avec son tube glacé réalisés avec adresse et conseillés avec ferveur par Jean-Patrick, le fringant directeur de salle.
Saint Jacques à la plancha © GP
Quant à Lotfi, le joyeux barman, il réalise des prouesses côté cocktails, car cette nouvelle donne sort le Cap Estel de sa confidentialité légendaire, et les gourmets curieux de la côte frappent désormais à sa porte…
Poire pochée © Alain Angenost
Mes trois amours de ma vie m’ont invitée pour mes cinquante ans dans ce lieu magique où tout est à la hauteur du paroxysme du bonheur.
Le goût le décor les parfums et le service.
Je conseille ce lieu magique si l’on veut immortaliser un moment de sa vie
Merci à tous.
j’ai déjeuné chez Patrick Raingeard au Port Palace de Monte-Carlo,un tres bon souvenir, en faite un vrai bonheur …j’ai hate de le redecouvrir au Cap Estel .