Demel
« Un sport à Vienne: faire la queue chez Demel… »
Le lieu a (définitivement?) perdu son âme, racheté par un certain Attila qui porte bien son prénom et a su rentabiliser l’affaire avec adresse, Demel, le traditionnel pâtissier de la cour sur le Kohlmarkt, le faubourg saint honoré viennois, la maison a conservé la tradition des pâtisseries viennoises. Ce qui s’y propose n’y est pas dénué d’intérêt. Mais les salons se sont multipliés à l’étage comme au rez de chaussée, dans les pièces du fond.
On peut, au passage de la queue interminable, à travers un escalier qui serpente à travers la demeure, admirer le labo où travaille une équipe nombreuse et appliquée. C’est le signe que la Kardinal Schnitte, le Topfen Strudel ou l’Apfel du même nom, comme kougelhopf et la truffe en chocolat sont toujours faite à demeure. Mais, hélas, le plaisir de les consommer dans une atmosphère a, lui, bien disparu. Et c’est ici un peu de l’âme ancienne de Vienne qui disparaît.
Suis aussi assez ďaccord quant à la perte ďâme. Mais la qualité et la saveur des pâtisseries restent constantes. Même si l’accueil laisse un peu à désirer (j’attends encore le moindre sourire, à l’exception de ceux de la dame faisant visiter le musée au sous-sol), je continue de m’y régaler.
Ah! s’ils ouvraient quelque chose à Paris!
Je concorde parfaitement.
Année après année un lieu qu’était pour moi incontournable est devenu un « attrape touristes ». Mais j’avoue que leurs pâtisseries restent toujours délicieuses, je peux donc comprendre (même si pas approuver) leur choix de s’agrandir (en se dénaturant): on vit dans un monde où le profit compte toujours plus.
Cette été je compte bien gouter une part de leur Apfelstrudel, mais « take away »: le cadre du Stadtpark se marie bien mieux avec des pommes à la cannelle (pour moi synonyme de détente et « slow life ») que le brouhaha de l’intérieur du local (qui me ramène à Paris, chez Ladurée!).