La Table de Margot

GP & Martine Gabrielle Nubs © Maurice Rougemont

Elle était éducatrice spécialisée, mais passionnée de cuisine. Martine Gabrielle Nubs a créé son bistrot comme un chalet en ville, l’a dédié à sa mère, avec un clin d’œil à Marc Veyrat, le fou des alpages, pour qui elle a eu le coup de foudre gourmand. On aime les nappes à carreaux rouges et blancs, l’ambiance claire et gaie, les petits plats pimpants et champêtres délivrés au gré de menus malins, les prix angéliques. Salade vosgienne, espuma tomate/mozzarella en verrine, salade de roquette, jambon et oeuf poché, andouillette et pommes de terre écrasée façon Parmentier sont joliment vus.  En issue, ne loupez pas la brioche perdue à la cannelle avec sa compotée de rhubarbe maison : superbe !

Le samedi soir, elle propose un casse-croûte campagnard sympa et plantureux sous forme de menu terroir. Elle « offre »  les spaetzle à volonté raconte sa tarte au munster, ses fleischkiechle ( les quenelles de viande de boeuf aux herbes à l’alsacienne), sans omettre la tarte aux myrtilles, le crumble/pomme cannelle. Elle fait penser, en version vosgienne, à Suzel alias Odette Jung, de la Ferme de Suzel de Ringendorf, à laquelle Maurice Rougemont et moi même avions consacré un chapitre dans « Elles sont Chefs » (Flammarion). Même naïveté très raisonnée. Même volonté de faire connaître le terroir du grand Est. Même passion communicative. Une dame à suivre.