Hôtel des Deux Rocs

Un repas d’automne sous la conduite d’Alain Angenost, notre correspondant de la Côte d’Azur, qui est venu à Seillans trouver calme et charme. Suivons-le.

Julie et Nicolas Malzac avec le chef David Carré © Alain Angenost

Max Ernst, Robert Doisneau et bien d’autres avaient trouvé à Seillans, un des plus jolis villages de France, une certaine douceur de vivre. Nicolas et Julie Malzac, eux aussi, qui, après leurs classes à Lausanne, puis leur formation chez Troisgros, Bocuse et Guérard, cherchaient à s’établir. Ils ont donc repris il y a   cinq ans, une bastide provençale, ancienne demeure nobiliaire devenue hôtel de charme et maison d’hôte. Il y a là treize chambres lumineuses aux noms de fleurs,  dont la décoration volontairement surannée, faite de meubles chinés et souvenirs de famille, nous emmènent dans jadis et d’antan.

Pâté en croûte de gibier © Alain Angenost

Dans le restaurant aux murs de pierres apparentes, aux poutres hors d’âge et aux superbes photos de victuailles, façon natures mortes, David Carré, ancien second de Lameloise, propose sans effets de manches, une cuisine authentique, faisant appel aux éleveurs, chasseurs, pêcheurs et maraîchers de la région. Croustillant de rouget et roquette folle, pâté en croute de gibier, pavé de biche, fruits et légumes du marché, Saint Pierre aux couleurs d’automne, homard entier en cocotte des sous-bois, tiramisu châtaigne et émulsion de whisky, macaron aux figues tièdes de margaux, donnent envie de prolonger le repas.

Saint pierre aux couleurs d'automne @ Alain Angenost

Dehors, à la belle saison, à l’ombre des platanes centenaires, prés de la fontaine où rafraichissent les bouteilles de rosés, on peut déjeuner ou diner, accompagné par le chant des cigales avec vue sur les collines d’oliviers. L’accueil de Nicolas et Julie et la cuisine de David, voilà troisraisons de ne pas passer à côté de ce petit bout de paradis.

Macaron aux figues @ Alain Angenost