Hôtel-Musée des Premières Nations et restaurant la Traite
« Wendake: mon repas chez les Hurons »
C’est un grand teepee moderne au coeur d’une zone résidentielle propriété du peuple amérindien. Nous sommes en territoire Huron-Wendat. Il y a 55 chambres et suites vastes et fonctionnelles, décorées avec des idées chipées aux traditions indiennes, avec peaux de bêtes et bois sculptés. L’environnement est boisé, le lieu insolite, amical, chaleureux.
Les repas, dans une salle vaste claire et aérée sont fort soignée, sous la gouverne du chef Martin Gagné. Les appellations poétiques font référence à ce qu’on nomme ici pudiquement les premières nations. La « face cachée de la mer » cache des bonbons fumés de saumon avec une sauce aigrelette à la salicorne.
« Que l’odeur des bois sature », c’est une terrine de foie gras au torchon avec sa tartinade de camerise (cousine des airelles) avec son pain aux fruits secs (que l’on nomme « banique ») grillé. « Qui roucoule dans la broussaille » désigne un demi-pigeonneau rôti et laqué à la mélasse et sirop de bouleau, avec sa sauce aux quenouilles (des roseaux locaux).
Il y aussi le doré aux palourdes et aux herbes, le tartare de wapiti à la gelée de sapin avec son arôme de farigoule au thym et chips de salsifis que l’on nomme « l’inattendu » et enfin le « délice boréal », une crème brûlée au chocolat avec son « parfum de griserie de fraise » plus « quelques cristaux frileux à l’érable ». C’est à la fois dépaysant et exquis, exotique et fort soigné.
Là dessus, un blanc du domaine de l’Idylle, signé Tollier à Cruet, un morgon les Charmes de Gérard Buisson, un rouge québécois étonnant du domaine du lac Brome, enfin un Lavia, vin de Murcie en Espagne, issu de syrah et de monastrel, avant la Part des Anges, vin doux à 16,5 ° issu d’Estrie fait sur ces agapes de choix, des escortes choisies.
On note que le lieu se complète d’un musée qui rappelle avec fierté les traditions Huron-Wendat, rend hommage à leur riche patrimoine, à leur goût de la forêt, source de mythes et légendes vivaces qui rappellent les origines des territoires bigarrés d’Amérique du Nord.
Ce fruit s’appelle effectivement la chicoutai. Il pousse principalement dans les tourbières et les forêts de la Basse-Côte-Nord
Bonjour,
Un collègue a mangé dans votre établissement et il cherche le nom d’un fruit québecois tradionnel d’Huron mélangé avec un vin mousseux, genre Kir Royal. Est-ce que c’est Chikouté? Si oui comment est-ce qu’on l’épelle?
Merci
M. Pudlowski, les Hurons-Wendats ne vivaient pas dans des tee-pee mais dans des maisons longues. Si vous regardez bien la forme du bâtiment, vous verrez plutôt un rappel de cette maison longue.