De Vierpot

« Boeschèpe : Magique Vierpot ! »

Article du 27 octobre 2011

Le moulin de Boschepe © Maurice Rougemont

Le Vierpot, c’est le « pot à feu » : les gens d’ici conservaient jadis les braises dans un pot afin de pouvoir rallumer leur pipe… C’est à cette enseigne qu’Annick Eeckeman tient une auberge croquignolette sise au pied d’un magnifique moulin à vent en parfait état de marche. Nous sommes ici à la porte de la frontière belge. Si près même, qu’on ne sait plus bien si l’on traversé ou non la borne de séparation du pays ou si celle-ci existe.

La salle à manger © Maurice Rougemont

Un banc sur la terrasse face à la maison de brique rouge  qui abrite l’auberge évoque un pub d’Irlande. Mais le vent qui souffle en majesté indique que nous sommes bien ici au coeur du pays flamand. Annick ouvre les week-ends toute l’année et en semaine l’été, de mercredi au dimanche. Cette native de Lille, gagnée au pays flamand, tenait avec son mari Bruno un bar/tabac à Dunkerque nommé le Brazza, avant de racheter ce chef en péril.

Annick au Vierpot © Maurice Rougemont

C’était en 2001. Ce fut jadis, avant le Vierpot la ferme de « l’Ondank Meulen » (ou moulin de l’ingratitude, en référence à un charpentier ayant reconstruit le moulin qui n’aurait pas touché son dû de la part du meunier…).  Elle a conservé la collection de « pots à feu » qui pendent au mur comme les lampes enjuponnées de vichy rouge, bichonné peu à peu la déco,  rajouté les gravures, poncé les tables dans les tons gris vert, ajouté du houblon près des poutres, bref donné sa touche délicate et féminine au lieu.

Ambiance au Vierpot © Maurice Rougemont

On y vient en famille le dimanche, prendre l’air, visiter le moulin, casse-croûter avec bonhomie, gentillesse, simplicité. A coups de croque-monsieur,  de hot-dog, mais surtout de braves tartines au fromage, au lard ou au pâté, que l’on escorte tout bonnement de pommes de terre et de beurre à l’ail. La vedette gourmande ? La belle planche, que dame porte à la hauteur d’un bel art et se nomme planche du meunier, avec fromage, lard, pâté et l’inévitable « potje ».

Planche de charcuterie © Maurice Rougemont

On prolonge le simple plaisir d’être ici avec une tarte aux pommes à la cassonade tiède avec sa glace vanille et sa chantilly, le riz au lait et sa confiture de lait, le pavé au pain d’épices ou celui au spéculos, sans omettre le bien joli « trio d’antan », qui c comprend : caramel plus chicorée plus crème brûlée. Il y a encore les gaufres …bruxelloises dont raffolent les enfants et les crêpes avec sucre, confiture, chocolat maison, chantilly, servie en « mikado » (les deux derniers éléments – chocolat plus chantilly- rassemblés). Bref, de la gourmandise d’enfance pour se souvenir que le gars du Nord a toujours le bec sucré.

Les pots à feu au plafond © Maurice Rougemont

Mais le liquide fait partie là des choses sérieuses, avec ses quelques soixante références, dont on tirera la blonde Jupiler à la pression, les locales Hommelbier et Kapittel Watou, la blanche Hoegaarden, l’Angélus ambrée, la brune Bernardus indiquent que c’est ici le royaume de la dive mousse, du houblon épicé et de la soif qui s’étanche en majesté. On achève une collation sérieuse ici avec un genièvre de Houlle servi glacé, en chantant la joie d’être ici, dans le coeur du pays flamand, bercé par la belle chaleur des gens du Nord.

Vieille plaque © Maurice Rougemont

De Vierpot

125, rue du Moulin
59299 Boeschèpe
Tél. 03 28 49 46 37
Carte : 22 €

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Publié le 27 octobre 2011 par

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