Michelangelo S.

Angélique, GP et Michelangelo Straneo © Maurice Rougemont

Oh, je sais, vous allez dire que j’exagère et que je radote, que je vois l’Alsace toujours et partout. Mais vous avez tort. Est-ce ma faute à moi si, chaque fois que je voyage en France, je tombe sur un Alsacien émigré, sur un Lorrain en goguette, sur une Vosgienne de caractère… Me voilà donc à Vichy. Chez Michelangelo S.

Michelangelo? Je l’ai connu il y a peu à Colmar, c’était au Temps des Délices. Ce natif de Strasbourg, originaire du Piémont, du côté d’Alba, où son père réside, travailla au Crocodile à Strasbourg et à la  Maison Kammerzell, avant la Suisse chez Didier de Courten, le deux étoiles valaisan de Corin-la-Crête près de Crans-sur-Sierre, avant de créer « sa » table italienne de poche colmarienne. Il faisait un succès d’estime (mérité). Francis Staub, roi de la cocotte en fonte et gourmet de sa ville en avait fait une de ses tables préférées.

Le voilà donc installé à Vichy, à deux pas de la Source des Célestins. Le lieu est modeste, mais moderne, avec ses fauteuils colorés, sa carte 100% italienne, suivant le rythme des saisons.  Antipasti, avec jambon de Parme ou cuit aux herbes et beurre au parfum de truffes blanches, involtini de courgette et d’aubergine, pizzetta, macaroni à la crème de cacio (fromage de brebis), tagliatelle au homard à l’ail et à l’aneth, rouget à la toscane sauce tomate et basilic ou saltimbocca de viandes sont des mets coup de soleil.

On aime aussi les desserts séducteurs (panna cotta, minestrone aux fruits, tiramisu classique plus tiramisu chocolat servi avec la suppa inglese). Superbe choix de vins transalpins et jolis produits (pâtes fraîches, condiments, fromages, charcuterie) vendus à demeure. Accueil pétulant d’Angélique, qui, elle, est native d’Epinal. Ah, les gens de l’Est sont formidables!