Restaurant Morganti

Sise après Nonza dans la croquignolette Marine d’Albu, voilà une table unique en son genre. Jean-Toussaint Morganti tient là la demeure créée, en 1898, par son arrière grand père pêcheur. C’est un café de village, idéal pour les parlotes entre amis, mais aussi une vraie halte gourmande, avec au centre de la terrasse du restaurant, la chapelle du village qui trône en majesté!

On y sert, comme l’annonce l’enseigne, une cuisine traditionnelle « semi-gastronomique », exécutée par une cuisinière d’origine martiniquaise, la douce Sévérine Joly, tombée amoureuse de l’île, de ses vertus gourmandes, de sa beauté paradisiaque. Elle y propose les poissons de la petite pêche  locale, du Cap Corse ou de Balagne, mais aussi un épatant menu du midi à 20 €, qui offre, par exemple, charcuterie, raie aux câpres, fromage ou dessert du jour.

Mais on peut se faire plaisir, à la carte, avec des mets vifs et recherchés, qui n’oublie pas d’avoir l’accent local. Ainsi le foie gras mariné avec sa gelée du Cap Corse, la salade de poulpe à l’huile d’olive et au vinaigre de myrte, les moules farcies, le carpaccio de légumes, comme la fraîche soupe de poisson. Il y a encore les brochettes de denti que flanquent des beignets de légumes, l’espadon grillé au jus d’anchois, avec ses pommes de terre écrasées, la friture de rougets avec ses piquillos farcis. Sans omettre la langouste du Cap pochée ou grillée, la bouillabaisse royale et, enfin, les jolies rissoles au brocciu qui font une gourmandise d’enfance.

Le service – qui est tout de même celui d’un café de village ! – est attentionné et même distingué sous la houlette du délicieux François qui officia jadis, et durant deux décennies, chez Maxim’s, rue Royale à Paris.