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Des violettes chez Lasserre (Paris 8e)

Article du 5 octobre 2011
Jean-Pierre Coffe chez Lasserre © GP

Jean-Pierre Coffe chez Lasserre © GP

Je ne vous raconte pas souvent les repas de presse… que vous ne ferez évidemment pas. Mais, une fois n’est pas coutume, car celui-ci fut tout simplement exceptionnel, dans un lieu de rêve, le jour de la fleur: une rencontre organisée chez Lasserre, par et pour Catherine Pergé-Vergé, qui possède, entre autres, le château La Violette et le château Legay, mais aussi Montviel et Tristan à Pomerol, et encore Lindaflor qui produit notamment La Violeta à Mendoza en Argentine, avec l’aide du sorcier Michel Rolland. En compagnie de Jean-Marc Banzo du Clos de la Violette à Aix-en-Provence, le tout sous l’égide de Christophe Moret, le chef de Lasserre.

Les chefs de Provence et de Paris, avec Catherine Peré-Vergé © GP

Les chefs de Provence et de Paris, avec Catherine Peré-Vergé © GP

Bien sûr, on vous a récemment parlé de J-M Banzo à Cassis, où il fait merveille à la Villa Madie. On a évoqué aussi Christophe M., lors de son arrivée dans l’ancienne maison de René Lasserre revivifiée. Mais ce mélange tonique, sous la houlette de Jean-Pierre Tuil, roi des RP du vin, avec les sommités du genre, comme nos amis Bettane et Desseauve, entre autres, ou Jean-Pierre Coffe, qui arborait la plus délicieuse des vestes rouges – et non violette -, et les grands chefs provençaux, comme Jean-André Charial, Stéphane Raimbault, Christophe Bacquié, Claude Girard et Raoul Reichrath, eh bien, ce fut quelque chose.

Pommes vitelottes et croustillant à la poutargue © GP

Pommes vitelotte et croustillant à la poutargue © GP

Epaule de lapin, écrevisses et gnocchi © GP

Epaule de lapin, écrevisses et gnocchi © GP

Pour vous faire saliver, donc, voici les plats qui nous furent servis : onctueux de pommes de terre vitelottes rebaptisées, pour l’occasion, violettes, avec son joli jus de rattes au safran, avec son vif croustillant à la poutargue de Martigues signé Jean-Marc Banzo; épaule de lapin confite, écrevisses cardinalisées, gnocchi de potimarron plus tranchettes de parmesan, joli met un tantinet transalpin, signé Christophe Moret, jolie sanguette « paysanne » de pigeon fermier, en fait une aile de pigeon juteuse, légèrement panée aux noisettes, flanquée de sa cuisse et d’une tatin et d’une brochette de cèpes aux béatilles, signée Banzo: absolument superbe!

Sanguette de pigeon et Tatin de cèpes © GP

Sanguette de pigeon et Tatin de cèpes © GP

Mousse légère à la violette © GP

Mousse légère à la violette © GP

On n’oublie pas au passage le dessert de la petite Claire Heitzler, la pâtissière alsacienne de Lasserre: une mousse légère à la violette, avec son confit de cassis et fruits rouges. Léger, frais, acidulé, revigorant, digeste, bien dans l’esprit d’une symphonie parigote et provençale pleine d’envolée, mais sans peser.

Jean-Marc Banzo et Jean-André Charial © GP

Jean-Marc Banzo et Jean-André Charial © GP

Là-dessus, on appréciait un chardonnay argentin au joli nez miellé, on tiquait un peu sur le Violeta de Lindaflor de Mendoza, pur malbec, vinifié en bois neuf et titrant … 16 °, à la finale un brin alcooleuse et sucrée. Le signe qu’avec ce diable de Michel Rolland, qui joue si bien son propre rôle dans « Mondovino » de Johnatan Nossiter, en recommandant à tous ses clients, depuis sa voiture avec chauffeur et téléphone en main: « d’oxygéner« , tout est possible.

Michel Rolland le roi du vin parkerisé © GP

Michel Rolland le roi du vin parkerisé © GP

Evidement, trop c’est toujours trop. Mais Rolland, natif de Pomerol, faisait l’éloge du terroir… contre la technique, le roi du vin parkerisé, et s’en tirait beaucoup mieux avec l’élégant Château la Violette 2007, déjà si flatteur avec son nez de fruits rouges et mûrs, son rien de violette, son Le Gay 2005 déjà dans sa plénitude, avec ses arômes pleins, sa robe soyeuse, sa belle structure charnue et sa longueur appréciable. Bref, belle fête, jolis vins et belle assistance, évidemment au mieux de sa forme.

Le service et Jean-Pierre Tuil © GP

Le service de Lasserre entre Raoul Reichrath et Jean-Pierre Tuil © GP

Vignobles Péré Vergé, SARL Rougefort, parc de la Haute Borne, 8, rue Haddock, 59650 Villeneuve d’Ascq & 31, rue du Bois de Boulogne, 92200 Neuilly sur Seine. www.montviel.com

A propos de cet article

Publié le 5 octobre 2011 par

Des violettes chez Lasserre (Paris 8e)” : 1 avis

  • Liglet corinne

    Une pensée particulière pour Jean-Pierre Tuil qui m’a fait découvrir les bons vins, les bons restaurants et ses journalistes préférés et donc la gastronomie…Son amour pour le « beau » et sa rigueur pour les press-books ont été sa signature. Même si les débuts ont été délicats, travailler à ses côtés reste une période particulièrement savoureuse de ma vie.
    Un grand merci à cet homme si délicat….

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