Le Bistrot du Mois – Paris 1er : sacré Vieux Comptoir !
Si vous nous suivez avec fidélité, vous connaissez par coeur ce Vieux Comptoir. Anne et Cyril Bourlois en en ont fait, depuis près d’un quart de siècle, le bon coin des amateurs de plats classiques et de bons vins, à deux pas du quartier des anciennes Halles et du Châtelet. En cuisine, secondé par le fidèle Julien Bertelle, Cyril imagine la cuisine d’avant hier et celle d’aujourd’hui, tout en animant sa salle bruyante avec doigté.
Le cadre est rustique. Les casiers à vins en constituent le principal ornement. La grande terrasse est convoitée aux beaux jours. L’ambiance est rieuse. Et ce qui se trame là vaut l’étape. Il y a des classiques dont on ne se lasse guère, des nouveautés parfois olé olé, comme ces oeufs mayo zébrés de bleu (on se demande bien pourquoi – « avec un colorant naturel« , nous précise la serveuse – ) pour faire parler les curieux, les couteaux poêlés à l’ail frais, avec piment et tomates cerises ou encore les ravioles de burrata des Pouilles avec tomate confites au vieux parmesan.
Pourquoi ne pas le dire : on préfère Cyril Bourlois dans son registre ultra classique, tenu avec joliesse. Ainsi, le fameux pâté en croute Richelieu, composé de choses exquises: cochon et foie gras, un des morceaux de choix de la maison. Ou bien ce boeuf bourguignon, modèle du genre, mitonné et servi en cocotte en fonte, qui, avec sa texture tendre, sa présentation effilochée, son lard et ses légumes fondants, constitue un moment de choix.
On y ajoute le rognon de veau servi entier, le monumental onglet de boeuf (tarifé 30 €, tout de même!) et, bien sûr, la belle saucisse (maison!) au cheddar et cochon flanquée de sa moelleuse purée de pommes de terre qui indiquent bien le registre « tradi » où les Bourlois excellent. Mais la botte, pas si secrète que ça, de la demeure, c’est, bien sûr, ce formidable choix de vins qui joue avec tous les vignobles hexagonaux, mixant avec aise crus quasi-inconnus au bataillon et d’autres stars de leur registre.
Cyril vous épatera en liminaire avec son frais vermentino du Languedoc « les Bermudes » au domaine d’Eriane dans le Gard qui ouvre l’appétit avec brio, avant de vous découvrir un rouge syrah charmeur du duché d’Uzès, sans omettre de vous faire retrouver les plaisirs simples mais justes d’un beaujolais « Améthyste » fruité comme l’onde de Michel Guignier, qui constitue autour des 25 €, une grandissime affaire, autant qu’un saint-chinian de la Croix Saint-Eulalie ou encore un Saint-Joseph d’exception signé du maestro Jean-Claude Marsanne.
Tout cela se propose au verre, comme on fait miroiter une pépite à découvrir ensemble, avec franchise et générosité. Mais on ne néglige pas la partie sucrée, qui constitue l’une des parties fortes de la maison. Et on achève ainsi avec un fontainebleau au coulis de cassis ou un Paris Brest avec sa jolie crème dense et foisonnée à la praline de Mazet de Montargis, à moins de préférer un flan vanillé propre à vous faire retomber en enfance. Sacré Vieux Comptoir !
Le Vieux Comptoir
17 Rue des Lavandières Sainte-Opportune
Paris 1er
Tél : 01 45 08 53 08
Horaires : 12h-14h30, 19h-22h30
Fermeture hebdo. : Lundi, dimanche
Bien désolé, cher M.Pham, de cet accueil « hostile ». Nous allons donc tenir compte de vos remarques et veiller plus avant sur la savoir-vivre maison ! Merci de nous suivre avec fidélité.
Bonjour Mr Gilles, j’ adore vos posts. Sur vos conseils, j’ai été aux vieux comptoirs. J’ai pris des girolles, un boeuf wellington, un dessert et une bouteille Saint-Joseph. Mon expérience est très mitigée par le caractère sans concession du propriétaire. Je représente la communauté asiatique touristique. Les plats manquent d’assaisonnement et l’hostilité du propriétaire ne me permettent pas de conseiller ce super bistrot typique français à mes amis asiatiques. Je sais que le propriétaire n’a que faire des touristes de passage. C’est dommage. Cordialement
Tout cela donne envie de venir y manger.
Ne suis pas dans le secteur mais lors d’une petite virée sur Paris, pourquoi pas ? Les bonnes adresses on en demande.