Giulio Rebellato

En terrasse chez Giulio Rebellato © GP

Un peu chic, assez vulgaire, mais avec douceur: c’est le style de cette table italienne revue par Jacques Garcia. La déco est riche, la cuisine pas mal vue, avec des produits soignés, des classiques dans le ton, un service preste, un peu désinvolte mais à peine. Et puis nous sommes dimanche soir. Olivier Rebellato qui a pris la place de papa Giulio a bien le droit de prendre son week-end.

Petites pizzas © GP

Le public de la Pompe et de l’avenue Victor Hugo, de retour chez lui, est là aux avant-postes, avec les touristes du monde entier en goguette, drainés là par leurs palaces respectifs. Ce qui les attend là? De petites pizzas un peu pataudes servies en guise d’amuse-gueule, un vitello tonnato, finement tranché, avec sa crème de thon extra fine, ses câpres, bref qui tient la route, une salade d’artichaut crus avec parmesan bien citronnée, des fettucine Alfredo (crème et parmesan) un peu lourdingues et surcuites, mais à la française: tout cela est, à dire vrai, sans suprise mauvaise…

Salade d'artichauts © GP

Et aussi? Des spaghetti aux vongole fort corrects, un Nero d’Avola de Sicile compté en divers sur la note (à 28 €), histoire, par ce tour de passe passe comptable pas très malin, ni très vertueux, de faire passer la TVA sur les vins à 5,5 % (alors qu’elle est encore à 19,6%). On oublie en passant la panna cotta joliment vanillée au coulis de fruits rouges et quelques framboises, le public éclectique venu de la Muette et de ses abords comme des Emirats.

Spaghetti alle vongole © GP

C’est pratique, ça ouvre tous les jours, c’est le seizième. Pas bon marché, mais la maison rend service et étale sa terrasse au dehors, bien au-delà de ses limites.

Panna Cotta © GP

Le déco signée Garcia © GP