Château de Villiers le Mahieu - Les Maisons de Campagne
« Villiers-le-Mahieu : un « paradis » sur mesure »
L’entrée © GP
Le grand dépaysement à 45 mn de Paris, au coeur des Yvelines, à deux pas de Thoiry, son zoo et son château ? Celui qu’offre Villiers le Mahieu. Ce beau château renaissance, qui a pris peu à peu la place d’une forteresse du XIIIe, frappe par son élégance avec ses douves, ses tourelles, sa haute tour centrale, ses sculptures d’accueil et ses grilles. Il laisse peu à peu place à un grand domaine avec ses annexes, premier maillon d’une chaîne « Les Maisons de Campagne », dont on a évoqué ici même le second, la Maison du Val de Saint-Germain-en-Laye.
Vue des douves © GP
On a imaginé ici une sorte de lieu paradisiaque en « sur mesure » pour les familles et les enfants avec ses jeux multiples, escape game, ping pong, piscine, salle de cinéma, mais aussi spa, vélos, practice de golf, yoga, baby-foot, on en oublie au passage. Les chambres entre le château et les parties communes (où, si elles sont fonctionnelles, manquent évidemment de charme, sur le mode standardisé, mais on y a vue sur le château et la verdure) sont au nombre de 98, ce qui explique le fort nombre de convives qui se pressent matin, midi et soir, dans les diverses salles de restaurant, certaines sont sous verrière, d’autres au dehors, dans une immense terrasse avec vue sur la verdure, dont on profite quand le temps est beau.
Salle à manger © GP
Le point faible de la maison : la cuisine, les petits déjeuners et, plus généralement, les produits ici servis, avec un pain blanc manifestement congelé/décongelé, de prestations gourmandes inégales (comme cette dorade trop cuite, cet onglet duraille d’origine espagnole, nettement moins bien que la très correcte côte de veau rôtie, servie avec un brave gratin dauphinois) qui le placent, en tout cas, très en dessous de son petit cousin de Saint-Germain-en-Laye. Mais les desserts, comme l’exquis Paris-Brest et le bien honnête saint-honoré ou encore la glace vanille turbinée minute sont carrément réconfortants.
Service de la côte de veau © GP
Le point fort : la gentillesse d’un service qui sourit et s’efforce de faire plaisir à tous, de de vous dénicher, par exemple, une table, même quand tout semble (trop vite) complet. Mais le choix de vins (compris dans le prix de la pension et servis à volonté), pas bêcheur, s’avère bien vu, avec ce « malbec de cahors » signé Vigouroux, ce fin rosé de Léoube ou ce très souple « B par Maucaillou » sont bien honnêtes.
Chambre avec vue © GP
Les salons, avec leurs canapés déjà usés ou tout cas pas très nets, dans les parties communes du château, pourraient être mieux tenus. On louera, en revanche, la beauté des espaces verts, des chemins en forêts, celles des douves, où l’on peut se hasarder en barques. Plus les masseuses énergiques et expertes qui confèrent au spa tout leur prix. On ajoute que les enfants sont particulièrement choyés, entre piscines ouverte ou couverte (cette dernière au spa) ou la formule façon « jardin d’enfants » a du succès.
Salle de cinéma © GP
Les petites promenades ici et là, dans la forêt très civilisée, mais guère immense, valent le détour et la grande salle du château pour l’apéro comme son prolongement en terrasse face aux douves font un joli moment. Bref, voilà un « paradis » provisoire qui peut aisément plaire à tous…
Salon dans le château © GP
