La Table du Royal

Geoffroy en action © AA

Direction Saint-Jean Cap Ferrat où notre correspondant Alain Angenost redécouvre les charmes de la belle table hôtelière du Royal Riviera. On l’écoute. 

Le restaurant © AA

Sous la direction de l’impérial Bruno Mercadal et de son omniprésent adjoint Éric Perbet, qui semble avoir le don d’ubiquité, le Royal Riviera, porte d’entrée de Saint-Jean-Cap-Ferrat vue de Beaulieu-sur-Mer, vaut son luxe intemporel, son ambiance chic quoique sans chichi d’aucune sorte,  sa façade ancienne, façon palace à l’anglaise (ce fit jadis le « Panorama Palace » millésimé 1904), sa zénitude, sa plage privée et sa piscine chauffée.

Lucas Simoncini, Éric Perbet et Geoffroy Szamburski © AA

Située au sein de l’hôtel, La Table du Royal offre une expérience gastronomique de premier plan, en salle ou sur la superbe terrasse qui domine la Méditerranée et la promenade Saint-Jean vers le port. Sous la direction du chef Geoffroy Szamburski, et avec la contribution fructueuse du talentueux chef pâtissier Lucas Simoncini, ce restaurant ravit les palais difficiles par sa cuisine créative et raffinée.

Gamberoni de San Remo, oxalis, citron de Menton © AA

Fort d’une expérience au côté de David Faure, au restaurant Aphrodite à Nice, et Marcel Ravin, doublement étoilé au Monte-Carlo Bay où il est resté durant huit ans, dont une mission en Martinique, son parcours illustre sa passion pour la gastronomie et son engagement envers l’excellence culinaire. La carte offre une sélection d’entrées et de plats qui mettent en valeur des produits frais et de qualité.

Pavé de loup sauvage, courgette et safran de l’arrière-pays, jus de tête acidulé © AA

Au chapitre des entrées, des mets tels que la truite du Cians brûlée au chalumeau, accompagnée d’une croûte de sel à la betterave et d’agrumes, ainsi que les gamberoni de San Remo, servis avec de l’oxalis et du citron de Menton, font simplement merveille. Les plats principaux mixent les créations de saison comme le poulpe avec une réduction de soupe de poisson, fenouil et encre de seiche, le pavé de loup sauvage de Méditerranée, avec courgettes et safran de l’arrière-pays relevé d’un jus de tête acidulé, ou des classiques revus comme la volaille fermière dite « terre de Toine » agrémentée d’une farce aux herbes, de petits pois cuisinés au thym et au romarin ainsi qu’une compression des cuisses.

Volaille farcie aux herbes, petits pois au thym et romarin, compression des cuisses © AA

Chaque plat est préparé avec une attention méticuleuse quant à la présentation, les saveurs et l’équilibre des textures. Parmi les récentes créations de Luca Simoncini, figurent le joli soufflé à la noisette du Piémont, accompagné d’une crème glacée savoureuse et un gourmand dessert dit « de la fève à l’assiette » à base de chocolat de la chocolaterie Maison Duplanteur. On ajoute une carte des vins au diapason et un service réglé comme du papier à musique.

Chocolat Duplanteur, de la fève à l’assiette © AA