Mathusalem
« Paris 16e : les délices de Mathusalem »
Au pied d’un immeuble millésimé 1900, ce bistrot à l’ancienne charme par son cadre Art nouveau, avec ses moulures au plafond, ses grands miroirs, ses banquettes, ses colonnades. Mais la cave, riche en belles bouteilles de toutes sortes, et la carte à l’ardoise, qui se renouvelle au fil des saisons, valent également l’étape.
On ajoute l’accueil dynamique et plein de verve de Santiago Malumbres qui travailla chez les Menut à l’Auberge du Bonheur, au Murat à l’époque de Raphaël de Montrémy et au River Café avec Mathieu Bucher ne manque pas de tonus. Le bon conseil et le sens de l’à propos vous guettent ici à chaque instant.
Tartare de bar à l’huile de vanille fumée, tête de veau sauce gribiche servi en hors d’oeuvre, salade de tomates d’antan, burrata et pistou de Trévise ou encore brandade de dorade aux herbes fraîches renouvellent le répertoire bistrotier avec entrain.
On y ajoute les oeufs mayo au jus de viande, l’andouillette des 5A cuite au foin, la belle et tendre côte de veau avec son jus de viande aux cerises noires ou encore, en dessert, la pavlova aux fruits rouges et bien sûr, les sorbets et glaces d’Enzo & Lily (pistache, caramel au beurre salé, yaourt et yuzu, cacao), signés Lionel Chauvin dont la boutique se trouve juste en face et dont l’associé – Thomas Kazandjian – n’est autre que le propriétaire de cette demeure ci.
Ce dernier est d’ailleurs également partenaire du domaine Duseigneur en vallée du Rhône dont on peut goûter là le joli blanc estampillé « vin de France » dit « la goutte du seigneur », avec notamment grenaches gris et rolle, et le plantureux (15°!) rouge Lirac qui s’accorde aux mets solides, ici vivement menés. Voilà un lieu de charme qui régale et dépayse sans forcer.