Jean-François Piège
« Le meilleur, c’est Piège (Paris 7e) ! »
Un article plus récent sur le même sujet est disponible sur notre site, vous pouvez le retrouver en cliquant ici
Je me souviens de Claude Verger, l’homme des Barrières (Clichy, Poquelin, etc), qui, devant son poulain Bernard Loiseau, demandait à tout vent: « quel est le meilleur chef de Paris? » Et il répondait, tout à trac: « le Point, l’Express, le Nouvel Obs etc… » Manière de dire que « le meilleur », c’est celui dont on parle le plus et le mieux. Il y a Passard, Savoy, Dutournier, Alléno, Barbot, Pacaud, Gagnaire, Le Squer, Ducasse, Fréchon, j’en passe et j’en oublie. Mais il y a surtout Piège.
Jean-François Piège? Mais oui, je le disais l’an passé: il est le trois étoiles des temps modernes, trône désormais dans son salon années 1950 imaginé pour lui par Indira Madhavi. Ex-wonder boy du Crillon, ex-lieutenant de Ducasse, Valentinois passé jadis chez Boyer, puis aux côtés de Cirino au Vernet, est bien devenu l’un des grands de Paris. D’ailleurs, le Michelin, qui ne s’y est pas trompé, emboîtant le pas au Pudlo, lui a attribué deux étoiles d’un seul coup. Un signe!
Voilà qu’on retourne subrepticement dans ce drôle de salon vintage drolatique aux tons beige et vert d’eau, au premier étage de Thoumieux. Le lieu est toujours insolite autant que charmeur. On arrive à sa table, et il n’y a pas de nappe. Hop, et c’est joué. On vous propose les idées ou plutôt « la Règle du Jeu » du moment. Ce sera le caviar osciètre (avec pommes de terre croustillantes et en purée, plus concombre: alliance magique!), les légumes de Joël (Thiébaut) en fine lasagne avec son jaunesd’oeuf – une symphonie de légumes fins, vifs, craquants, croquants, éclatants, scintillants.
Plus le homard bleu, avec figues et shizo, ou le turbot sauvage, bien ferme, un rien de curry et de citron, pour une sauce, que dis-je, un jus aérien. Et des cuissons démoniaques, au millième de seconde près. C’est un piège délicieux qui vous attend là, si l’on me permet ce mauvais jeu de mots. Avec un service aux aguets, l’oeil expert de Mathieu Foureau qu’on vit jadis au Crillon en salle, les vins splendides du moment, conseillée par une jeune Colmarienne qu’on vit à l’Abeille au Shangri La et qui propose le coup de coeur du moment comme en s’amusant, ainsi ce meursault imparable, bouqueté, miellé, beurré, noiseté, de Dominique Lafon.
Il y a aussi les desserts genre « retour d’enfance », telle la crème aux oeufs à la bergamote, le blanc manger au coeur de vanille (une fine crème anglaise dont on vous glisse la saucière en sus), la croûte de pain avec sucre et framboise. J’ai oublié au passage les fromages de Xavier à Toulouse. Tout ici se joue en complicité. Il n’y a que 26 couverts, des rires, du talent, de la mesure, de l’amour du beau geste. Piège, un grand chef? Mais, on vous le suggérait en liminaire: c’est, tout simplement, le meilleur de Paris!
Hendrix,
c’est amusant, je me susi fait exactement la même réflexion. Je réserve exprès mes tables tres tard le soir (vers 21h30), je prends mon temps pour manger et je suis généralement le dernier à partir, j’ai souvent l’occasion de parler avec les serveurs, c’est très agréable. Lors de ma dernière visite (ma seule d’ailleurs)s, je fus le dernier une nouvelle fois, JF Piège est passé plusieurs fois dans la salle (qui était donc absolument vide), pas un seul regard, pas un seul mot.
C’est peut etre de la timidité, mais je suis désolé, dans un 2 étoile, le service est oh combien important, c’est navrant de voir ce genre d’attitude, et d’ailleurs je n’y retournerai pas.
A titre de comparaison, je suis allez chez Marx, ce dernier s’est arrété, s’est enquis de notre soirée et à pris une photo avec nous. La cuisine ca se PARTAGE.
Mr Hendrix il est vrai que Mr Piège ne passe forcément à toutes les tables,mais je pense c’est un problème de timidité plus que d’arrogance,il le dit lui même.
Déjeuner ce jour le 6 Juin 2013. Très bonne table . Personnel parfait ( sauf le GRAND CHEF …), prix correct étant donné la qualité , cadre original et sympa. Art de la table agréable et bien choisi . Un bon moment pour les yeux et le palais .
MAIS …. service trop long et surtout un manque total de convivialité du GRAND CHEF ….
Incroyable , nous étions totalement transparents alors qu’il a passé tout le repas à bichonner une table d’amis à 5 m . Pas un regard , pas un signe . Étonnant : La grosse tête …
Comme quoi ! La meilleure table de Paris en ce moment à mon avis : inspiré, original et surtout … BON ! Une véritable réussite, un service sans esbroufe, un cadre où l’on se sent à l’aise, un concept très sympa, et surtout … BON ! Un grand merci.
Pour moi c’est le meilleur chef de Paris au niveau des cuissons,mais ça ne vaut pas un Gagnaire,un Passard ou un Barbot.
Totalement d’accord avec David, j’y suis allée il y a 2 semaines et j’avoue avoir été très déçue.Même remarque, aucun des plats n’était un grand plat, mis à part une crème foies de volaille/ecrevisse ausssi bonne que surprenante. Les amuses bouche ainsi que le plat notamment (dans mon cas un dos de cabillaud) n’étaient pas à la hauteur d’un deux étoiles (plat fade, un comble). Je me demande également si je suis tombée sur une mauvaise période.
« meilleur cuisinier de Paris … » plus pour longtemps Anne Sophie arrive !
À ce propos, Save the date : 14 septembre 2012 , la Dame de Pic , Paris rue du Louvre.
Diner très décevant, aucun plat dégusté n’était un grand plat, je n’ai jamais ouvert grand les yeux de plaisir, ce qui est très rare et bien dommage dans un restaurant de cette catégorie.
J’avais à l’époque gouté sa cuisine au Crillon, qui ne m’avait pas laissé cette impression de cuisine sans âme et sans étincelles.
J’étais curieux de voir comment seraient traités les spaghettis carbonara. Plat au final très intéressant visuellement, beaucoup moins gustativement et faisant même regretter un vrai plat de spaghettis carbonara classique d’un restaurant italien traditionnel travaillant bien, ce qui j’imagine n’était pas vraiment l’objectif…
Je dois dire que je suis surpris par les critiques lues ici (autre article sur ce même blog), peut être suis je tombé sur une mauvaise période, avec des ingrédients qu’il n’a pas réussi à magnifier, mais je dois dire que je suis tout de même sceptique, tant l’ensemble du repas m’a semblé en dessous de ce qu’il devrait être et loin, très loin des deux macarons affichés.
JF piège serait le meilleur cuisinier de Paris…après le diner que j’y ai fait hier soir et compte tenu des tables qui existent à Paris, les bras m’en tombent!
J’aime beaucoup ce qu’il fait, un peu moins ce qu’il est… mais là je vous trouve un chouïa dithyrambique. Et c’est bien votre droit…