Maison de Bacon

Un vent frais souffle sur la mythique table du Cap d’Antibes. Retour à la Maison de Bacon pour notre correspondant azuréen Alain Angenost. On l’écoute. 

Camille Choquart, Stéphane Haddad, Laurent Le Fur et Nicolas Davouze © AA

La Maison de Bacon constitue un bel exemple de la manière dont un mythique restaurant du Cap d’Antibes a su se réinventer sans renier son glorieux passé. Un tour de force rendu possible grâce au savoir-faire de ses nouveaux propriétaires, amoureux de la gastronomie mais également spécialistes de l’événementiel, à l’image de Laurent Le Fur, ex-DG du Groupe Lenôtre et des restaurants de la Tour Eiffel, qui sait mettre à profit le talent du chef Nicolas Davouze.

Côté Antibes © AA

Depuis que les travaux d’embellissement ont débuté en 2021, tout est mis en oeuvre pour offrir un confort optimal assorti d’une vue d’exception. L’actualité du moment ? Dès ce mois de mai, sociétés ou particuliers pourront privatiser l’appartement dit « Victor » dévoilant une superficie de 110 m2 et doté d’un ascenseur particulier, de trois terrasses, d’une salle à manger avec en prime sa propre cuisine au fil de laquelle s’activeront chef et maître d’hôtel.

L’entrée © AA

Des infrastructures sont aussi en préparation pour ouvrir le rooftop cet hiver tandis que la période estivale sera marquée par la création du « Club Bacon », destiné aux mariages et à l’événementiel et qui accueillera, uniquement sur réservation, 80 à 90 hédonistes pour une prestation haut de gamme. Enfin le lounge-bar est quant à lui entre de bonnes mains, désormais supervisé par Victor Delpierre, champion du monde Coffee in Good Spirits 2013.

Pizzetta cuite au feu de bois, saumon gravelax et caviar © AA

Aux fourneaux, on retrouve toujours l’alerte Nicolas Davouze, Bocuse d’Or France 2014, arborant un CV en or façonné auprès des plus grands dont quelques MOF. Sur sa lancée, ce dernier convoque avec doigté les plats emblématiques de la maison, malicieusement complétés de classiques revisités sur le thème des saveurs marines et locales.

Tartare de loup de Méditerranée, caviar Baeri Royal, crème frappée à l’orange © AA

Au programme ? En guise de liminaires iodées toniques ? La pizzetta cuite au feu de bois, saumon gravlax et caviar, jouxtant le carpaccio mettant en relief la pêche du jour, mariné minute, avec condiments citron et grenade sans omettre ce fin tartare de loup de Méditerranée avec caviar Kaviari Baeri Royal et crème frappée à l’oranger, témoignant tous d’un sérieux sans faille.

Ravioles de langoustine cuisinées dans son fumet, médaillons légèrement tiédis © AA

Toujours sur le terrain des plaisirs marins, on ajoute, côté plats, les belles ravioles de langoustine cuisinées dans le fumet de cette dernière et dévoilant des médaillons légèrement tiédis ainsi que le le mini rouget en écaille de pommes de terre. Au registre carnassier, la selle d’agneau de Haute-Provence, rôtie à la broche et fumée au romarin fait un joli retour à terre.

Présentation de la selle d’agneau © AA

 In fine, on ne manque pas de céder à la fraîcheur au citron, sorbet au basilic et à la déclinaison tout chocolat et noisette, sorbet cacao. Sans omettre d’adresser une mention spéciale à l’une des clés du succès de l’établissement : son accueil enjoué et la qualité régulière d’un service attentionné, dont Stéphane Haddad, voiturier depuis 25 ans, Sandy Orlenko à la réception et Camille Choquart, la pétillante directrice du restaurant, sont les valeureux représentants. Voilà une Maison de Bacon qui n’a pas fini de surprendre !

Déclinaison tout chocolat et noisette, sorbet cacao © AA