Le Stan au Grand Hôtel de la Reine

Je vous ai parlé de son arrivée (c’était le 5 juillet dernier). Voilà désormais Patrick Fréchin, petit maître étoilé du Grenier à Sel, rue Gustave Simon, devenu le maestro en chef du Grand Hôtel de la Reine. Evidemment, la rénovation annoncée – et les grands travaux nécessaires- n’ayant lieu qu’à partir de fin octobre, nous ne sommes qu’au début du vaste travail de remise à jour gourmande de ce monument sur l’une des plus belles places du monde.

Dans l’ancienne salle à manger gastronomique du lieu, Patrick Fréchin joue une partition néo-gourmande de bon aloi très prometteuse. Bavaroise d’avocat et rillette de tourteau au combawa montée en strate avec eau de tomate, foie gras en rectangle et compote de figue au vin rouge fumé, effeuillée de cabillaud à l’oeuf poché à 55 ° avec son crémeux de girolles ou filet mignon de porc laqué avec son jus à la bière montrent en tout cas ce que ce Nancéen, revenu au pays après ses classes en Suisse au Lausanne-Palace à Lausanne, au Cerf à Cossonay, ainsi qu’au Beau Rivage à Genève, sait faire, avec finesse et netteté.

Un bon point au chapitre sucré, avec un macaron (une tradition nancéenne) proposé glacé aux framboises fraîches avec sorbet framboise/poivron, qui fait une issue toute en fraîcheur, légèreté, digestibilité. Avec cela, le blanc du château de Vaux des Molozay, en Moselle, passe avec aise.

Mais on se donne rendez-vous ici à la fin de l’année pour voir ce que donnera la maison rénovée, avec notamment la création du restaurant gastronomique du grand Patrick, à l’arrière de l’hôtel, dans ce qui fut jadis son bar, tout voisin de l’Opéra de Nancy.