Paris 14e : la vérité sur l’Opportun
Cette maison de copains, qui tient à la fois du bouchon lyonnais à Paris, dans un quartier breton (celui de la gare Montparnasse) et du QG d’amis, vous la connaissez par coeur. Serge Alzérat, natif de Roanne et monté avec Paris avec son baluchon et ses envies de cuisine, en a fait une institution bonhomme et gourmande de son quartier, recevant, en beaujolothérapeute avisé, flacon en main dans la maison devenue celle de sa fille Morgane. Celle-ci, on le sait, a allégé la manière maison, mais sans omettre de céder aux mets canailles d’usage.
L’autre midi, avec mon copain Laurent Guez des Echos et du Parisien, nous partagions le bel ordinaire de la maison : oeuf mayonnaise (une mayo de compét’ confectionnée avec une moutarde écrasée à la meule de pierre de chez Fallot à Beaune), salade de roquette aux lardons et œufs poché, auquel s’ajoutait un splendide foie gras au naturel et truffe noire de saison.
On aurait pu prendre les salades lyonnaises (avec céleri rémoulade et salade de lentilles) ou l’oeuf en meurette. Mais on n’a pas dérogé au bel usage de l’andouillette (de chez Bobosse à Saint-Jean-d’Ardières, mais aux chaudins de porc, même si celle à la fraise de veau, plus lyonnaise d’allure, quoique plus fade à notre goût, est présente à la carte) relevée d’une belle sauce moutarde et flanquée de son petit gâteau de pommes purée. Une gourmandise canaille! Qu’on a complétée avec une splendide blanquette de veau au riz et à la crème pile comme on l’aime.
Au dessert, oeufs en neige aux pralines roses et flan vanillé étaient tous deux à la hauteur. Et les liquides volaient haut et beaux comme le fruité macon-villages de Collovray-Terrier ou le friand et frais chiroubles du domaine Bulliat, un modèle du genre (« on ne peut connaître la peur à Chiroubles« , expliquait jadis l’oenologue-poète Louis Orizet, natif du cru), qui constitue sans nul doute le plus friand des crus de beaujolais.
Alors que Jean-Marie Périer, nous rejoignait verre de rhum JM en main, on lui faisait concurrence avec une vieille prune de Souillac de chez Louis Roque et une arquebuse du Bon Secours. La belle et bonne maison !
L’Opportun
Paris 14e
Tél. 01 43 20 26 89
Menus : 29 (formule), 35 €
Carte : 45-65 €
Fermeture hebdo. : Dimanche
Fermeture annuelle : Trois semaines en août
Métro(s) proche(s) : Edgar Quinet, Montparnasse
Site: www.opportunparis.com
Bistrot de copains par excellence où nous aimons aller, que nous aimons faire connaître à nos amis et où nous aimons retrouver notre ami Serge.
Les compliments sont tjs mérités
Une très belle maison tenue par un homme unique de gentillesse et de bonne humeur…convivial altruiste …bref parfait pour y déjeuner ..
C est une vérité qui perdure depuis de nombreuses années.
Et de plus Serge a su transmettre à Morgane non seulement son savoir mais surtout son amour de la cuisine et son plaisir de recevoir.
Quelle belle maison !!
Tout est parfait à l Opportun