Jean-Marie Visilit © Maurice Rougemont

Un dîner de campagne

 pour notre photographe complice, le fidèle Maurice Rougemont, qui retrouve les merveilles lorraines de la Grange de Condé…

Virginie Visilit (clin d’oeil à G. de la Tour) © MR

Retour à Condé Northen où nous retrouvons, impériaux et magnifiques, Jean-Marie et Virginie Visilit, ainsi que le petit prince Louis que nous avions connu bambin. La maison s’est agrandie d’un spa et de quelques chambres impressionnantes et il faut maintenant un appareil panoramique pour rendre compte des lieux.

La Grange de Condé © GP

A l’arrière, on a rajouté une roulotte de charme, un chalet romantique et une jolie maison en pierres pour amoureux. De la grange où une table sans fin nous a été dressée, nous parvient la voix tonitruante du maître des lieux sur un fond de grondement de casseroles et de fracas alternés avec quelques instants de silence.

Grenouilles à la mode de Boulay © MR

Soudain, la puissante porte de ferme s’ouvre, et comme dans un ballet nous arrivent les plats d’un festin paysan : gratin de cuisses de grenouilles désossées à la mode de Boulay, quenelles de brochet « tradition Escoffier », lapin braisé à la moutarde, servi avec de fabuleuses pommes rôties, tête et langue de veau pochées dans leur court-bouillon de légumes, sauce ravigote.

Quenelles de brochet © MR

Nous dînons avec Jean-Pierre Tournier, l’époux de Claudine Gaunoux du domaine François Gaunoux, à Meursault, convive plein de verve aux idées bien arrêtées. « J’aime la gelée avec le foie gras et on n’en met plus » glisse-t-il. Mais, heureusement il y en avait avec le foie gras la Grange ! Nous buvons une sublime Côte Rôtie la Turque 2005 de Guigal, puis nous continuons avec une La Landonne de la même année.

Tête et langue de veau pochées © MR

L’ambiance est au beau fixe et nous nous régalons des anecdotes de Jean-Pierre Tournier.Pour suivre, nous aurons une côte de bœuf avec os à moelle, un poulet fermier cuit à l’étouffé, que Jean-Marie viendra nous présenter devant la cheminée. Nous finirons par une tarte aux pommes délicieusement crémeuse « à l’alsacienne mais façon lorraine » précise Virginie, et enfin par une crème caramel aux œufs de la ferme.

Crème caramel © MR

Un repas de paysan rabelaisien pour un retour aux sources du produit, sans concession aucune à la modernité. Bref, tout ce qu’on aime et qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Un moment inoubliable, un repas signé Jean-Marie Visilit, aubergiste lorrain comme on n’en fait plus..!

Tarte aux pommes à l’alsacienne façon lorraine © MR