Auberge de la Madeleine

Jean-Charles Pelletier © GP

À Gétigné, il y a la star du muscadet côté Sud, Jérôme Brétaudeau, au domaine de Bellevue. Mais il y a aussi l’ Auberge de la Madeleine du meusien émigré dans le grand Ouest Jean-Charles Pelletier. Formé jadis au château des Monthairons près de Verdun dans sa Meuse natale, il s’est rallié au Grand Ouest à la Chabotterie en Vendée au temps de Thierry Drapeau, avant de passer à la Bonne Auberge à Clisson, jadis étoilée, mais aussi au château de Noirieux près d’Angers avec Gérard Côme. Tout ce que touche ce Lorrain valeureux, généreux et sourcilleux est frappé du sceau du talent vrai.

Tête de veau au foie gras © GP

On est d’autant plus heureux de le relever que son menu à déjeuner en semaine ne passe guère la barre des 30 €, même s’il y a ici et là des suppléments. On y aime sans mal la gourmande tête de veau nantais snackée avec foie gras frais, mesclun et jus réduit, le pavé de merlu aux lentilles, carottes et beurre blanc, les coquilles Saint Jacques poêlées servies avec leur mousseline de pommes de terre Charlotte plus un jus de barde crémé à la truffe ou encore le pigeon de Vendée avec filet rôti et cuisse confite, toast d’abats et jus réduit

Merlu aux lentilles © GP

Côté douceurs, on relève des choses fines et exquises comme la tarte fine aux pommes avec sa glace vanille ou l’île flottante aux noix de pécan, crème anglaise vanillée et caramel – un péché ! . On adresse un coup de chapeau à la carte des vins témoignant d’un excellent rapport qualité-prix aussi bien dans les muscadets dans l’esprit du pays (comme le Fief de Chaintre de Jean-Baptiste Hardy), que dans tous les vignobles.

Coquilles Saint-Jacques © GP

Ainsi le mosellan pinot noir les Clos des Molozay qui égale un grand bourgogne. Ou, dans un registre parallèle, on découvrira le « Statera » rouge pinot noir du champion des vins du village, le valeureux Jérome Bretaudeau. Chapeau l’artiste !

Ile flottante © GP