Lamaccotte
« Nantes : les plaisirs de Lamaccotte »
Lamaccotte ? La maison de Guillaume Lamaccotta, dans le quartier de la cathédrale. Le cadre est clair, moderne, coloré, les menus sont raisonnables, l’ambiance est jeune, vive, dans le vent, les tables bien espacées, la carte des vins ne manque pas de ressources. Mais ce qui motive ici les gourmets ? La cuisine, nantaise moderne et pleine d’allant du chef Maxime Fillaut, jeune ancien du Clarence à Paris, sous la houlette de l’impétueux Christophe Pelé, passé aussi à la Mare aux Oiseaux, à Saint-Joachim, avec Eric Guérin, auquel répondent les vins choisis par le malicieux sommelier Tom Lerat.
Au menu : des choses, vives, drôles, modernes, néo-bourgeoises, revues avec talent et envie. Comme le pressé de veau façon blanquette, avec crème crue et poireaux grillés, jus de blanquette au karashi (la moutarde japonaise) en guise d’entrée en matière détonnante. Et puis les Saint-Jacques tiédies, avec leur vinaigrette carotte/citron bergamote, leurs carottes rôties relevées de coriandre.
On y ajoute le lieu jaune de Noirmoutier rôti avec chou fleur au curry, orange sanguine, jus d’arête, épinards grillés au yuzukosho (une pâte de piment salée), la tendre caille grillée avec rutabaga au poivre long, pesto de cresson, condiment pomme gingembre, jus corsé ou encore, en issue, la tarte au chocolat caramélisé, avec tartare de kiwi, mousse légère au chocolat pure origine Bélize.
On boit là-dessus un muscadet hors appellation, passé dans le bois, « le bal des corneilles », en « vin de France », 2019 de David Landron avant l’étonnant rouge Ornaté « vdf Loire » de l’artiste de Gétigné, Jérome Bretaudeau, en 2018, issu de merlot. On revient quand à Lamaccotte ?