Les Coteaux
« Saint-Mandé: le p’tit paradis des Olry »
Chez les Olry © Maurice Rougemont
Le bonheur d’un bistrot parisien en banlieue côté Est, à deux pas du Bois de Vincennes et des grandes demeures bourgeoises qui le bordent ? Vous le trouverez au cœur de Saint-Mandé, dans une rue tortueuse et champêtre. C’était jadis le Café de la Poste, dans les années 1920. Les Olry, qui tinrent jadis les Coteaux, boulevard Garibaldi dans le 15e, a transporté ici leurs vertueux flacons et leurs mets canailles cuisinés en finesse
Le lieu a du caractère, avec sa mosaïque au sol, son plafond bas, ses verres gravés et ses vitres dépolies, ses bouteilles en rafale, ses beaujolais choisis avec malice, ses nappes à carreaux, son zinc d’entrée. Evelyne accueille avec cœur et tendresse, tandis que Bernard, natif de Paris 18e, rue St Vincent, comme dans la chanson, mais qui a le cœur à Lyon, cuisine comme entre Saône et Rhône.
Tablier de sapeur, gratin d'andouillette, tarte aux pralines © Maurice Rougemont
Bref, on se régale là de salade dite « en clin d’œil à la Mère Brazier », avec artichaut et foie gras, oreille de cochon grillée à la dijonnaise, cassolette d’escargots de Bourgogne cuisinés en persillade avec ses raisins blonds macérés au marc, fromage de tête à la lyonnaise ou encore saucisson chaud , gratin de Bresse aux queues d’écrevisses et délicieux lapin en gibelotte. Cette cuisine-là a du cœur. Elle n’a pas peur de vanter ses racines, d’édicter son terroir, de mettre en valeur ses producteurs.
Pas de « poussières » dans l’assiette, ni d’écume ou d’espuma, mais du « vrai », du solide, du généreux, du « comme dans l’temps ». Avec des jus, des fonds, des sauces, de l’amour aussi du métier. Bernard Olry, qui était charpentier, puis caviste, s’est mis à la cuisine, poussé par son copain Jean Chanrion du Vin des Rues. Il sert la charcuterie de Bobosse à Saint Jean d’Ardières, mitonne le chou farci, l’andouillette (de Lemelle à Troyes, estampillée AAAAA), flanquée de moutarde de Charroux (dans l’Allier), la tête de veau dans son bouillon avec sa sauce gribiche, le gratin de tripes à la lyonnaise (frites et sautées à la poêle, façon gras double) ou à la rhodanienne (braisées et tomatées, avec oignons et fonds de veau).
Une table © Maurice Rougemont
On n’oublie pas les fromages d’Auvergne (fourme d’Ambert, salers, saint-nectaire), du Quercy (cabécou) et du Vercors (St Marcellin), envoyés de chez affineur de Mur de Barrez. Ni les desserts au goût d’enfance : pruneaux au vin et aux épices, crème caramel, tarte aux pralines roses et crème glacée vanille ou clafoutis aux fruits de saison (cerises, abricots, rhubarbe, fruits rouges ou pommes).
La formule du menu-carte, vin compris, évite toute mauvaise surprise. Et la carte de vins riche de 110 références et de 3000 bouteilles impressionne en bien et incite à la dégustation comparée. Christian Millau et Eric Cantona, qui y viennent en voisins, sont des amoureux du lieu. On les comprend !
Evelyne et Bernard au comptoir © Maurice Rougemont
les avis sont intéressant … dommage que ce restaurant semble NE PLUS EXISTER !
Nous venons de diner aux coteaux en famille et c’est bien la 1ere et la dernière fois. Acceuil epouvantable (un conseil, n’y aller pas avec vos enfants, ils risquent de bloquer une table de 4 personnes pour si peu, c’est ce que la maitresse de maison nous a ouvertement dit), plats beaucoup trop chers compte tenu de la qualité et de la quantité. Et ne soyez pas pressés, car avec Evelyne seule au service, il faut savoir être patient !
Je viens juste d’appeler cette Dame pour réserver une table, et je ne reste pas persuadée de la qualité de son acceuil téléphonique – Froid et presque désagréable. J’en suis restée comme deux ronds de flan.
à danielle ,ce n’est pas le futur qu’il faut employer mais le présent.Bon appétit et ne compter pas les calories,régalez vous.
Bonjour et merci pour la présentation de ce restaurant à St Mandé. J’y ai de la famille, sur que j’irai faire une pause dégustation ! Et ça sent bon le terroir d’ici !
Belle journée à vous