Merveilleux singe en hiver …

Article du 3 décembre 2022

La réédition d’un chef d’oeuvre dans une version hommage et vintage, façon cahier de notes, souvenir de  tournage, beau texte et jolies photos : Blondin serait ravi de voir son oeuvre  la plus populaire, grâce au film d’Henri Verneuil, aux dialogues de Michel Audiard, retrouver ainsi sa pleine jeunesse. On peut en résumer brièvement la trame : un jeune homme – incarné à l’écran par Jean-Paul Belmondo – nommé Gabriel Fouquet se retrouve coincé dans le village normand et balnéaire  de Tigreville où sa fille est pensionnaire. Il voudrait la voir. Sa timidité, son alcoolisme, ses bévues muiltiples l’en empêchent. Un aubergiste bonhomme, Albert Quentin, qui, lui, a cessé de boire – immortalisé par Jean Gabin – va l’aider dans sa tâche à retrouver une dignité de père et à connaître d’autres aventures. Ce qui pourrait n’être qu’une longue nouvelle devient, par la grâce du style de « Monsieur Jadis » , un roman fugueur, ondoyant, vif, romantique, séducteur. Il y a des scènes de beuveries, des engueulades monumentales, une esquisse de tauromachie. Mais surtout une formidable nostalgie et une immense tendresse qui font ce « Singe en hiver » revisité en version reliée et illustrée le plus exquis des cadeaux de Noël. « Une nuit sur deux, Quentin Albert descendait le Yang-tsé-kiang dans son lit bateau... »

Un singe en hiver, d’Antoine Blondin (La Table Ronde, 202 pages, 28 €.)

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Publié le 3 décembre 2022 par

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