Brasserie André

Le service © GP

La maison s’apprête à fêter son centenaire – ce sera en 2024. Antoine Proye, que l’on connut jadis à l’Huitrière et qui l’a reprise il y a huit ans, l’entretient avec chic et bonne humeur. Le cadre avec vitraux, stucs et staffs garde le look d’antan, comme les serveurs, avec leurs chemises blanches et tablier noir.

Le Welsh © GP

La demeure ouvre tous les jours, fait complet le week-end, et propose une cuisine de tradition qui récite ses classiques sans faiblesse. Welsh rarebit (la Rolls du genre), servi en hors d’oeuvre ou en plat (avec oeuf et jambon), moules sauce poulette, filet américain (le tartare avec sa mayo) assaisonné à la perfection sont ici des oeuvres pieuses.

Moules frites © GP

Il y aussi les croquettes de crevettes, le coquelet rôti, les poissons du jour, la salade d’anchois, les beignets de scampi et la choucroute. On y ajoute de gourmands desserts, comme la dame blanche, les profiteroles au chocolat ou l’exquis café liégeois.

Le filet américain © GP

On n’omet pas de saluer, au passage, l’exquise blonde Mongy de la brassserie Cambier, ni une carte des vins pleine de ressources  (le saint-joseph de Courbis voisine avec le très médocain Château Potensac des Delon proposé en demi).

Café liégeois © GP

Rien de compliqué, certes, mais que du bon, servi sur belles nappes blanches immaculées, dans un cadre sur lequel le temps n’a guère de prise, avec une promptitude qui étonne et ravit. Dans un monde qui bouge à vitesse grand V, une demeure comme celle-ci est une aubaine.

Au comptoir © GP