La Méditerranée
« Comme un petit air de Méditerranée (Paris 6e) »
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Après une semaine d’Italie et en quête de fraîcheur, je n’ai pas cherché loin. Nous étions hier dimanche – la Méditerranée est ouverte. Il y a le décor Bérard/Cocteau années 1950, le cadre coloré, la terrasse avec vue sur le théâtre de l’Odéon, les plats marins ciselés par Denis Rippa, un ancien de l’Ambroisie et de le Divellec qui connaît la musique marine.
La carte a un goût d’iode, les idées du jour sont malicieuses et la bonne affaire du lieu est le menu servi midi et soir, y compris le week-end, café compris. On y ajoute le tourteau émietté aux pommes en amuse-bouche. Soupe de poissons de roche sauce rouille, saumon du Cotentin et hareng (de Boulogne?) marinés avec leurs coulis de brocolis, noisettes d’espadon à la plancha cuit bien rosé, avec ses courgettes jaunes au beurre, caramélisées au gingembre au basilic frais font des choses vives et fraîches.
Il y a encore le cabillaud rôti au beurre de sardine, avec son risotto d’épeautre aux haricots verts. Et, au moment du dessert, la belle surprise de la crème brûlée à la vanille Bourbon démoulée, surmontant une marmelade de pomme acidulée au gingembre. Tonique et joliment digeste. La mousse aux chocolats grands crus fait en envie. Le macaron croquant aux amandes servi avec le café est maison et le rosé de l’Olivette en bandol se boit à l’aise, joliment fruité et réglissé (19 € la demie).
A la carte, c’est évidemment plus cher (aïoli de saint-pierre à 33 €, bouillabaisse à 30 €). Mais rien ne vous oblige à voir de ce côté là. En revanche, le service n’est pas très attentif. Qui tarde à prendre la commande, laisse passer un verre sale, oublie de s’enquérir du dessert. Mais c’est dimanche à Paris, un jour de rentrée.
Il faut bien viellir sur la cuisine, sa porte ouverte donnant sur la rue qui invite des habitants du Paris sous-terrain, avec l’hygiène assez approximative. Un seul plus? La vue sur Théâtre de l’Odéon et des reflets de la lumière sur le batîment de Flamarion.
Et moi qui suis en manque d’iode!
Une plume acérée, des mots tranchants, mais une justesse tellement appréciable. Un blog qui ressemble aux critiques que j’ai pour habitude de lire régulièrement dans les DNA !