Le Blue Bay au Monte-Carlo Bay
« Monaco : un air de fête créole au Blue Bay »
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Deux étoiles pour la cuisine créole de Marcel Ravin : on vous a parlé à la réouverture de la table du MC Bay, au lendemain du couronnement à Cognac du chef du Blue Bay. On suit depuis l’origine ce chef de grand talent devenu le meilleur défenseur des saveurs de son île et des Antilles françaises dans un lieu luxueux et magique, ancré comme une sorte de perle hôtelière près du Rocher.
Son menu dégustation devenu l’Agoulou (autrement dit le « casse-croûte » de Marcel), permet de faire le tour de la question. Avec une équipe sérieuse, dont le fidèle Jean-Pascal Bodevier, ancien du Crillon époque Constant puis de Bruno Oger à La Villa des Lys au Majestic à Cannes, qui veille au passe et au grain quand Marcel Ravin voyage, la partition est réglée comme du papier à musique. Une équipe appliquée mêle les saveurs d’ailleurs avec les produits d’ici, mixant celles de l’arrière pays niçois et les poissons et crustacés de la Riviera avec celles de la Guadeloupe et de la Martinique.
Les idées d’un menu ici même ? Le « madou » au sirop de batterie et sa décoction de feuilles aromatique, avec la mousseline de shiso, curry coco, panais, giraumon, pistache de terre, plus le « bonbon » de patate douce fumée aux épices et le lait de poule au foie gras de canard, vanille et géranium mentholé en guise de bien jolis canapés gourmands.
Ensuite ? La quenelle d’igname, gamberoni, caviar osciètre, jus des têtes au shiso des jardins, plus le tartare de crabe au caviar végétal citronné, le désormais classique – ici ! – œuf Monte Carlo au manioc, truffes et maracuja ou encore le « souskai » (la marinade) au wasabino dès Antipodes, avec sa poutargue de Tassergat. Il y a aussi le « migan » de christophine, autant dire un homard à l’ail noir et herbes de couresse.
On louange encore le « pain de lendemain » à saucer dans son huile signature au Maridja. Mais on ne fait pas l’impasse sur le porcelet en deux services, avec son pâté en pot, son ravioli de foie gras, son « roussi » aux cèpes. Des choses exquises à méditer, comparer, déguster en douceur…
Et l’on garde une jolie place pour les desserts de la passionnée et surdouée Floriane Grand, ancienne de Fauchon, du K2 à Courchevel, de la Réserve de Beaulieu et du Belle Rive, qui séduit avec son « trois tiers » au chocolat, figues de « nos jardins » au rhum arrangé, son « gommier » rouge au parfum d’épices, avec framboises, betteraves, amarantes et ses splendide mignardises.
Un dîner au BB ? Forcément une fête gourmande aux couleurs des îles…