Riv'K
« Paris 18e : retour chez Riv’K »
D’elle, vous savez tout : qu’elle a travaillé chez Dominique Bouchet rue Treilhard dans le 8e, Yannick Alleno au temps du Terroir Parisien à la Bourse, Christian Constant aux Cocottes de la rue Saint-Dominique, Cyril Lignac aux Près et qu’elle mitonne une cuisine « à l’israélienne », avec des clins d’oeil asiatiques, dans un cadre soigné, coquet, du pied de la Butte Montmartre, qui fut jadis l’annexe de la Mascotte et dont Rebecca Rohmer, alias Rivka, a fait son laboratoire de cuisine, son boudoir, son temple des pains perdus.
Les pains perdus ? C’est même carrément son truc et sa folie, au saumon, revue en brioche façon « fricassée tunisien », avec oeuf mollet, ventrèche de thon, harissa et poivron, citron beldi, classiquement au carrément, de façon moyen orientale avec pistache et clin d’oeil au baklava. Il y a aussi le chou fleur caramélisé façon « kung pao », revoyant à la mode des épices de Sichuan le met fétiche d’Eyal Shani chez Miznon, un amusant et savoureux « schnitzel » de volaille au satay aux airs un peu indien, avec sa purée de pommes de terre écrasée à la fourchette, le tout dans une jolie vaisselle bleutée.
Il y a aussi cette « assiette orientale », avec freekeh, houmous de pistache, artichaut à la juive, chalda, falafels, butternut à la marocaine, tehina, grenades et feuille de shizo en chips. Dépaysant et tel-avivien en diable! On y ajoute l’exquis shiraz (autrement dit syrah) de Binyamina qui passe, sur cette cuisine épicée, avec art. En dessert, le pain perdu à la pistache, avec sa glace, ses éclats de pistache, passe tout seul…